Selon le dernier classement sur la perception de corruption publié par Transparency International mardi, la France recule de cinq rangs et se positionne à la 25e place. Israël est en 30ème position.
L’ONG Transparency International évalue le niveau de corruption perçu au sein du secteur public dans 180 États. En 2024, de nombreux pays ont vu leur score dégringoler, dont la France, qui a perdu cinq places.
“La corruption menace les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique, met en garde Transparency International (TI) dans un rapport publié le 11 février”, rapporte la Deutsche Welle. Selon l’ONG Transparency International, une corruption élevée entrave “l’adoption de politiques ambitieuses”. Pour son classement 2024, l’organisation de lutte contre la corruption souligne ainsi le rapport étroit entre la corruption et la lutte contre la crise climatique.
“Le Brésil, qui accueillera cette année la COP30, obtient un score de 34 dans l’indice de perception de la corruption [IPC], son score le plus bas jamais enregistré”, relève le média allemand. Cet IPC est calculé sur une échelle de 0 à 100, sachant que plus la note s’approche de 100, moins le pays est corrompu.
D’autres pays, comme les États-Unis et le Canada, “ont également vu leur score dégringoler”, explique la Deutsche Welle, alors qu’ils font partie des États portant “la plus grande responsabilité dans la mise en œuvre d’objectifs climatiques ambitieux, la réduction des émissions à grande échelle et le renforcement de la résilience à l’échelle mondiale”, estime Transparency International.
La France perd cinq places
Selon ce classement, 85 % de la population mondiale vit dans des pays ayant obtenu un score inférieur à 50. La France n’en est pas là mais accuse “une dégradation alarmante et inédite”. Avec un score de 67, elle perd cinq places, “tombant à la 25e position, dix rangs derrière l’Allemagne”.
“Cette baisse, sans précédent depuis la création de l’indice en 1995, met en lumière des failles structurelles dans la lutte contre la corruption, aggravées par des scandales récents et une perte de confiance dans les institutions démocratiques”, souligne Transparency International, qui évoque une “alerte démocratique inédite”. La perception de la corruption en France découle en partie du “sentiment de défiance à l’égard du personnel politique”, qui “semble s’être amplifié durant l’année 2024”, analyse l’ONG.
Pour la septième année de suite, le Danemark est en tête du classement, avec un score de 90. Le pays scandinave “est également considéré comme l’un des pays les mieux préparés à faire face aux effets du changement climatique”, note Transparency International.
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