Les habitants de Yeruham pourront désormais obtenir un permis de port d’arme à feu, a annoncé mardi le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, au lendemain de sa visite dans cette ville du sud du pays.
Cette ville ouvrière du Néguev rejoint plus ainsi d’une dizaine d’autres localités à travers le pays dont les habitants peuvent désormais obtenir un permis de port d’arme, habituellement réservé aux personnes vivant dans des zones considérées comme à haut risque en matière d’activités terroristes.
Dans un communiqué, Ben Gvir a déclaré qu’il avait été « une fois de plus prouvé que les armes à feu sauvent des vies », notamment lors de l’attaque terroriste meurtrière perpétrée la veille à un arrêt de bus à l’entrée de Jérusalem, au cours de laquelle un soldat en permission et un civil armé ont abattu les deux terroristes palestiniens.
La maire de Yeruham, Nili Aharon, a déclaré que cette mesure « renforcerait le sentiment de sécurité » des habitants de cette ville tranquille, rarement visée par le terrorisme.
« Il ne fait aucun doute que dans la situation actuelle, c’est crucial », a-t-elle ajouté.
Les demandes de permis de port d’armes ont explosé après le pogrom perpétré dans le sud d’Israël par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023. Selon le bureau de Ben Gvir, plus de 230 000 permis de port d’armes ont été délivrés depuis le début de la réforme sur les armes à feu, qu’il a lancée avant le déclenchement de la guerre.
Cette campagne visant à armer les civils ne fait pas l’unanimité. Plusieurs groupes de défense des droits des femmes ont dénoncé l’augmentation du nombre d’armes à feu dans les foyers israéliens, affirmant que cela représentait un risque pour les victimes de violence conjugale.
La simplification du processus d’octroi des permis a également suscité des accusations selon lesquelles certaines des personnes qui obtiennent un permis ne sont pas aptes à posséder une arme à feu et seraient susceptibles de tuer d’autres personnes avec ces armes. La police ne recense toutefois pas le nombre de personnes tuées par des armes à feu détenues par des particuliers.
À la suite des massacres du 7 octobre, le ministère de la Sécurité nationale a également octroyé une autorisation temporaire à des collaborateurs de Ben Gvir, à des employés de la Knesset et à d’autres personnes pour approuver les demandes de permis de port d’armes. Plusieurs de ces personnes ont ensuite fait l’objet d’une enquête policière, soupçonnées d’avoir délivré des permis de port d’armes à feu de manière inappropriée.
TIMES OF ISRAEL.
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