Cheikh Mowafaq Tarif a appelé Israël à agir contre le massacre des Druzes par les djihadistes du criminel contre l’Humanité Al-Julani

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Israël doit « agir immédiatement pour empêcher un massacre » des Druzes syriens, déclare son dirigeant lors d’une cérémonie

« Israël ne doit pas rester les bras croisés pendant que cela se passe en Syrie. »

Cérémonie militaire de la communauté druze à Usfiya
(crédit photo : YOAV ETIEL)
« Les yeux et les cœurs de la communauté druze israélienne sont tournés vers les souffrances dans les villages druzes autour de Damas », a déclaré le chef spirituel de la communauté druze en Israël, Cheikh Mowafaq Tarif, lors de la cérémonie militaire druze à Usfiya mercredi.

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Cheikh Mowafaq Tarif a appelé Israël à agir, déclarant : « J’exhorte l’État d’Israël, la communauté internationale et le peuple juif à agir immédiatement pour empêcher un massacre. Israël ne doit pas rester les bras croisés pendant que cela se produit en Syrie. La responsabilité d’agir incombe aux dirigeants de la nation : vous devez agir. Il est temps d’agir. »

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Le cimetière militaire d’Usfiya est le premier du genre établi dans une ville druze. Il commémore actuellement 435 soldats druzes tombés au combat, dont 13 morts lors de la Guerre des Épées de Fer. Les familles ont également commémoré vingt autres Circassiens.

Depuis de nombreuses années, les soldats et les forces de sécurité druzes tombés au combat sont également enterrés dans d’autres villes druzes dotées de cimetières militaires. La cérémonie à Usfiya diffère légèrement de celle des cimetières militaires juifs : le cheikh Mowafaq Tarif lit des versets de la sourate Al-Fatiha, le premier chapitre du Coran, également sacré pour les Druzes.

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Cérémonie militaire de la communauté druze à Usfiya (crédit : YOAV ETIEL)

« Je veux que les dirigeants et les représentants du pays regardent dans les yeux les familles endeuillées rassemblées ici autour des tombes sur cette montagne, qui symbolise le lien druze-juif, et se demandent : avez-vous fait assez pour les fils et petits-fils des centaines de morts de la communauté druze ? » a déclaré Cheikh Mowafaq Tarif dans son discours.

Représentants officiels à la cérémonie

Deux anciens Premiers ministres, Ehud Olmert et Naftali Bennett, étaient présents à la cérémonie, ainsi que le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, qui représentait le gouvernement. L’ancien ministre Ayoub Kara était également présent. La police israélienne était représentée par le commissaire adjoint de la police des frontières, le général de brigade Ami Nidam, et l’armée israélienne était représentée par le général de division Ghassan Alian, chef du Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT).

Le général de division Ghassan Alian, chef du Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT).

Avant la cérémonie, Kisch a tenu une réunion avec Cheikh Tarif, l’ancien ministre Kara et d’autres dignitaires druzes pour leur assurer que l’armée israélienne ne resterait pas passive face aux attaques contre la communauté druze en Syrie.

Plus tard mercredi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Israël Katz ont annoncé dans un communiqué conjoint que l’ armée israélienne avait frappé un rassemblement d’un groupe extrémiste en Syriequi se préparait à poursuivre ses attaques contre la population druze dans la ville d’As-Suweida, dans le gouvernorat de Damas en Syrie.

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« Israël ne permettra pas que quiconque cause des dommages à la communauté druze en Syrie, en raison d’un profond engagement envers nos frères druzes en Israël, qui sont liés par des liens familiaux et historiques à leurs frères druzes en Syrie», peut-on lire dans le communiqué.

Kisch a également abordé la situation des Druzes en Syrie dans son discours d’ouverture de la cérémonie, déclarant : « L’État d’Israël n’oublie pas son devoir moral et éthique de soutenir les Druzeslà-bas, nos frères de sang, et fera tout ce qui est en son pouvoir pour assurer leur sécurité et leur bien-être. »

Critique de l’État

Outre les inquiétudes concernant les otages, l’armée israélienne et les forces de sécurité, les intervenants ont également émis des critiques sur des questions telles que la loi sur l’État-nation et la loi Kaminitz  .

« Nous devons abroger la loi Kaminitz », a déclaré Rafiq Sharuf, debout près de la tombe de son oncle au cimetière. « Il est inadmissible qu’un soldat druze reçoive simultanément un ordre de mobilisation et l’ordre de démolir sa maison. »

Des Druzes israéliens manifestent contre la violence islamiste en Syrie, le 30 avril 2025. (Crédit : Police israélienne)Agrandir l'image
Des Druzes israéliens manifestent contre la violence islamiste en Syrie, le 30 avril 2025. (Crédit : Police israélienne)

Cette manifestation s’est produite alors que des dizaines de membres de la communauté druze d’Israël manifestaient au carrefour de Kafr Yasif, en Galilée occidentale, près d’Acre, en réaction aux affrontements interconfessionnels qui ont eu lieu ces dernières 24 heures dans la ville de Jaramana, près de Damas, en Syrie. Au cours de la manifestation, des pneus ont été incendiés et d’importantes voies de circulation, notamment l’accès aux cimetières militaires de la région, ont été bloquées, provoquant d’importants embouteillages.

Plus d’une douzaine de personnes ont été tuées mardi dans cette ville à majorité druze près de la capitale syrienne lors d’affrontements déclenchés par un enregistrement présumé d’un homme druze maudissant le prophète Mahomet, ce qui a provoqué la colère des hommes armés sunnites, ont indiqué des secouristes et des sources de sécurité.

La moitié des personnes tuées étaient des membres de la communauté druze, et le reste étaient des membres des forces de sécurité syriennes qui tentaient de mettre fin aux violences.

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« Les rapports et vidéos reçus de Syrie ces dernières 24 heures indiquent un danger immédiat et tangible pour la vie de la communauté druze, » a écrit Arbel dans sa lettre au Premier ministre. Il a sollicité « une intervention immédiate et des conseils à toutes les parties concernées afin de mettre fin au massacre, par des actions diplomatiques et militaires. »

Malgré plusieurs frappes israéliennes rapportées mercredi contre des groupes responsables d’attaques contre la communauté Druze, le bilan reste alarmant. Selon les dernières informations, 300 personnes auraient été assassinées et 500 autres membres de la communauté faits prisonniers.

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