Chaos humanitaire à Gaza

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Chaos humanitaire à Gaza

Alors que les efforts pour faire parvenir une aide humanitaire à la population de Gaza se poursuivent, des scènes de chaos et de désorganisation ont éclaté, notamment dans plusieurs centres de distribution. Le lendemain de ces événements, de nombreux habitants pointent du doigt non seulement la saturation des structures d’aide, mais aussi l’implication du Hamas, accusé d’avoir délibérément contribué à faire dégénérer la situation.

Aide pillée et entrepôts pris d’assaut
Dans la nuit de mardi à mercredi, des centaines de Gazaouis ont pris d’assaut des entrepôts du Hamas, situés rue Salah a-Din, dans la zone du camp de réfugiés d’Al-Ma’azi. Des images diffusées dans les médias montrent des civils en train de piller des stocks de farine stockés dans les installations du groupe islamiste. Ces scènes reflètent une situation humanitaire tendue, où la faim et l’exaspération débouchent sur des débordements, et où la gestion de l’aide devient un enjeu de pouvoir.

Plusieurs habitants interrogés par la chaîne israélienne N12 affirment que le Hamas a profité de la surpopulation et du manque d’organisation pour interférer avec le processus de distribution. L’un d’entre eux, résidant à Rafah, a dénoncé des actes de sabotage délibérés : « Des membres du Hamas ont reçu des colis alors qu’ils n’y avaient pas droit. Tout cela visait à discréditer le nouveau système de distribution. »

Centres de distribution fermés ou débordés
À Rafah, le complexe de Tel a-Sultan, l’un des principaux centres de distribution, est resté fermé le lendemain du chaos. En revanche, un autre centre situé route de Morag a rouvert, accueillant plusieurs centaines de personnes. L’une des critiques récurrentes émises par les habitants est l’absence de procédure claire, avec des distributions jugées aléatoires et sans enregistrement préalable, ce qui aurait permis à certains de recevoir plusieurs rations, au détriment d’autres laissés sans rien.

Un résident a résumé la frustration générale : « J’ai faim, je veux juste recevoir ma ration. Ce n’est pas normal qu’après tant d’attente, on se retrouve sans rien à cause de désordres causés intentionnellement. »

Manipulations et propagande
Selon plusieurs témoignages, le Hamas aurait mis en place des points de contrôle pour détourner les Gazaouis des centres officiels et les orienter vers d’autres zones, notamment à al-Mawasi, où l’organisation aurait elle-même procédé à des distributions parallèles. Parallèlement, son appareil médiatique aurait diffusé des informations mensongères affirmant que les centres n’étaient pas ouverts ou que les images diffusées étaient truquées.

Mais dès que des civils ont franchi les barrières de sécurité et forcé l’entrée des centres, les médias liés au Hamas, y compris Al-Jazeera, ont aussitôt relayé les images en boucle, parlant d’un « échec cuisant » de la nouvelle stratégie humanitaire, tout en détournant la responsabilité du chaos observé.

Aucune arrestation, pas de tirs rapportés
Fait notable, malgré les tensions et les pillages observés, les autorités affirment qu’aucun coup de feu n’a été tiré et qu’aucune arrestation n’a eu lieu lors des événements de mardi. Les distributeurs d’aide assurent que les incidents de la veille n’ont pas impacté la logistique du jour suivant. La distribution, selon eux, s’est déroulée « sans irrégularités majeures ».

Cependant, les témoignages recueillis sur le terrain laissent penser que la situation reste volatile. L’anarchie ne s’est pas limitée à un seul endroit : au marché de Nussirat, au centre de la bande de Gaza, des camions chargés d’aide ont été pris d’assaut en pleine nuit, déclenchant de nouvelles scènes de violence.

Une aide massive, mais fragile
Depuis la reprise des livraisons humanitaires, 760 camions ont été acheminés vers Gaza, selon le Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT). Rien que mardi, 95 camions transportant des vivres, des médicaments et du matériel médical ont franchi les points de passage.

Mais cette quantité importante d’aide ne suffit pas à masquer les failles du système de distribution. L’absence de supervision efficace, les risques de manipulation par des groupes armés et la pression constante sur les infrastructures locales rendent l’ensemble du dispositif extrêmement vulnérable.

Un système sous tension
Pour les habitants de Gaza, l’aide est une nécessité vitale. Mais tant que la distribution ne sera pas rigoureusement encadrée et protégée contre les récupérations politiques ou les détournements, elle continuera de générer frustrations, désordre et méfiance. Certains y voient déjà, au-delà du chaos, une stratégie orchestrée pour décrédibiliser les acteurs humanitaires extérieurs et renforcer les relais locaux du pouvoir.

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