Chabbat-Hahodesh: « Ce mois est le premier de l’année »

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Chabbat-Hahodesh: « Ce mois est le premier de l’année »

Chabbat Hahodech, 3ème Chabbat spécial avant Pessah, on lira dans nos synagogues une portion de la paracha Bô racontant la Sortie d’Égypte des Hébreux. Ce verset a retenu notre attention: « Ce mois-ci est pour vous le commencement, c’est le premier pour vous des mois de l’année ».

Sans aucune raison apparente avec le récit de la Libération d’Egypte, la parole divine institue la loi concernant la fixation du calendrier basé sur le cycle de la lune.

On peut se demander s’il était indispensable de donner à cette règle de caractère purement technique, la place d’honneur par les institutions nationales juives.

Effectivement c’est la première loi constitutionnelle dont la Torah s’adressant à la collectivité, donne naissance.

La proclamation d’une nouvelle ère, partant du jour de la libération devait marquer la rupture définitive avec l’Égypte.

Les ponts avec l’exil et l’esclavage égyptiens sont coupés. C’est une nouvelle évolution historique qui commence et, en comptant désormais toutes les dates à partir de sa libération, Israël est appelé à se souvenir d’elle à perpétuité.

Il se souvient par la même occasion de la bonté divine à son égard. Il va s’attacher à servir D., à le craindre, à l’aimer.

Il place ses activités de l’année, du mois et de la semaine sous le signe de D. qui l’a comblé du cadeau de la liberté.

Mais le nouveau calendrier contient un important message moral, il est basé sur l’astre de la lune et son constant renouvellement.

Comme Israël a pris conscience de sa particularité nationale, il doit aussi s’imprégner de la nécessité de conserver un élan toujours ardent vers une perfection et une éternelle jeunesse morales.

La lune dont l’évolution comporte en apparence un cycle de disparition et de renouveau. La lune est alors choisie comme symbole de la nation juive, elle aussi, marquée par des cycles de disparition et de renaissance.

Ainsi le temps des rois David et Salomon est marqué par la grandeur et l’éclat d’Israël. Après commence une ère de divisions, de luttes qui entraîne un déclin inexorable qui conduit à la destruction du Temple par les Babyloniens. Soixante dix années de captivité à Babylone vont précéder le retour des exilés tant chantés par les prophètes.

On voit que la lune devient « l’astre d’Israël ». Ceci a un double sens moral et philosophique. Dans la même idée, on considère qu’Israël est « l’astre des nations », les responsabilités du monde pèsent sur lui.

L’annonce du mois de Nissan

Chabbat hahodech est le chabbat qui précède roch hodech Nissan (dimanche 30 mars 2025). On y lira comme maftir parachat hahodech qui annonce solennellement l’arrivée de ce mois de Nissan.

En fait, le mois de Nissan a une grande importance pour le peuple d’Israël dans son histoire. Nissan est en quelque sorte le roi des mois de l’année !

C’est le mois de notre première libération. Aussi, ce mois nous rappelle la proximité de la fête de Pessah, seule fête exigeant la présence de tous les juifs à Jérusalem.

De plus, c’est à partir de la sortie d’Egypte que le compte des mois fut confié aux bné Israël alors qu’auparavant c’est Hachem qui fixait les mois et les années. Nissan est le premier mois de l’année depuis la sortie d’Egypte.

Car le jour de la délivrance est plus grand que le jour de la naissance. Le terme « hahodech » s’apparente au mot « hadach », nouveau.

En fait, ce que nous voyons autour de nous, dans la vie des hommes est soumis à la loi du renouveau : Hachem conduit les événements tout au long de l’histoire.

Les peuples de l’univers ne connaissent qu’un renouvellement : celui de l’année, lié aux lois de la nature depuis la création du monde. Il n’en est pas ainsi du peuple d’Israël : Hachem a modifié en notre faveur, depuis le début de l’histoire, les lois naturelles.

C’est pour cette raison, qu’Israël célèbre en plus les roch hodech, chaque mois étant un recommencement.

Et le premier roch hodech est celui de Nissan, en souvenir de notre libération d’Egypte.

JForum.fr avec samuelmimoun

Nissan: le mois de tous les miracles pour Israël (2)

Pour sa part, Maïmonide, pense que si Nissan a été choisi comme début de chaque année (pour la fixation des fêtes ou le début du règne des rois, c’est parce que cela permet de se souvenir à chaque fois du nombre impressionnant de prodiges et de miracles opérés par le Créateur lors de la sortie d’Egypte et que la libération de la maison d’esclavage s’est faite en Nissan.
Ce nom n’est pas sans rappeler le mot hébraïque qui désigne les bourgeons des arbres (nitzan) sans doute est-ce la raison pour laquelle c’est du 1er jour de ce mois et jusqu’au dernier jour que l’on doit procéder à la bénédiction des arbres (birkat ha-Ilanoth).

BIRKAT HA-ILANOTH : Il s’agit d’une bénédiction (qui figure dans tous les rituels de prières) doit se faire sur au moins deux fruitiers portant des fleurs, entre le 1er Nissan et le 30 Nissan. Il est bon de faire une seoudat mitsva à ce propos (collation où les assistants pourront faire différentes bénédictions de consommation (mezonoth, haguefen, pri ha’ets, pri haadama, shéhakol ou en abrégé hébraïque : maga’esh).
On a coutume avant le 1er nissan de se rendre sur la tombe de chers disparus et de ne plus se rendre au cimetière sauf si, à D ne plaise, doit être organisé un enterrement pour lequel ne sera point fait d’éloge funèbre. Cette habitude est la même que pour le mois de Tishri ou pendant la semaine de Hanoucca !
Un usage très répandu consiste à ne plus manger de matsa à partir de rosh hodesh nissan et jusqu’à la veille de Pessah de manière à avoir très envie de goûter la matsa le soir du seder.
Souvent un peu avant Rosh hodesh nissan, les responsables de caisses de bienfaisance commencent à collecter des fonds en faveur des familles nécessiteuses qui ne parviennent pas toujours à suffire aux achats de toutes les fournitures nécessaires à la fête de Pessah cette collecte se nomme KIMHA DIPASS’HA (en araméen) soit la nourriture de Pessah.

A la veille de Pessah, on procède à la BEDIKAT HAMETS ou recherche du hamets. Etant donné que pendant les 7 jours de Pessah (8 jours à l’extérieur d’Israël), il est interdit non seulement de consommer du hamets mais aussi d’en voir, le chef de famille (ou la cheffe de famille) aura soin de passer toute la maison en revue à la lueur d’une bougie pour y trouver éventuellement du hamets « oublié » qui sera brûlé le lendemain lors du BIOUR HAMETS. Aussi bien pour la BEDIKAT HAMETS que pour le BIOUR HAMETS, les textes des berakhot à réciter se trouvent dans les livres de prières et/ou au début des haggadoth de Pessah.
Après avoir brûlé le hamets, on n’a plus le droit d’en consommer et on n’a pas encore le droit de manger de la matsa. En revanche, il est tout-à-fait permis de manger ce que l’on appelle la « matsa ashira » qui désigne soit des matsot frites soit des matsot confectionnées avec des œufs ou encore des gâteaux secs de Pessah confectionnés avec du vin blanc, du jus d’oranges et du sucre…..
MEKHIRAT HAMETS : Pour diverses raisons il peut arriver que l’on ne puisse « terminer » tout le Hamets avant la fête. En ce cas, pour ne pas « gaspiller » on va s’en remettre aux autorités rabbiniques et on leur transmet la procuration de « vendre le hamets » à des acquéreurs non-juifs pour la durée de la fête.
Lorsqu’après la fête on se rendra dans un établissement quelconque (restaurant, café, pâtisserie et même épicerie ou supermarché), il faudra vérifier que le certicat de mekhirat hamets est bien affiché, de manière à savoir que vous ne consommerez que des aliments cashers.

DES ANNIVERSAIRES CÉLÈBRES : la Tradition confie qu’Isaac le Patriarche est né à Rosh hodesh nissan.
Le 1er Nissan sont morts les deux fils d’Aharon HaCohen.
Le 10 Nissan est l’anniversaire du décès de Myriam.
Le 26 Nissan est décédé Josué, successeur de Moïse.

JEÛNE DES PREMIERS NÉS : A la veille de Pessah, jeûnent les premiers-nés.
A la fin de Pessah certaines familles célèbrent la « MIMOUNA ». De manière à ne pas risquer de faire « empiéter » le retour du Hamets sur la fin de la fête il faut procéder avec méthode :
Lorsqu’il faut préparer les repas de fête du dernier soir et du dernier repas de midi, la maîtresse de maison devra cuisiner tout ce qu’elle aura à présenter à sa famille dans les ustensiles « cashers le Pessah » puis, entreposer tous ces aliments dans des « moules » ou « marmites » à jeter. Puis, elle procèdera à la vaisselle de tous les ustensiles et les rangera dans les armoires de Pessah ou dans les cartons de Pessah de manière à ce que plus rien ne subsiste dans la cuisine de la vaisselle de Pessah. A table, on utilisera de beaux accessoires à jeter qui disparaîtront à la fin des repas. Ainsi, les derniers repas de fête seront cashers dans de la vaisselle à jeter. A la fin de la fête, ceux qui ont la coutume de faire des moufleta, après avoir procédé à la Havdala de fin de fête pourront sortir leur hamets pour la confection de ces crêpes si particulières !!!

BONS PRÉPARATIFS A TOUS
Caroline Elisheva Rebouh

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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