Cette Famine qui N’a Jamais Eu Lieu : Comment l’ONU, les Médias et le Hamas ont Mené une Guerre de Désinformation
par Pesach Wolicki
Depuis l’invasion d’Israël par le Hamas le 7 octobre 2023, les médias internationaux, les organisations humanitaires et les agences affiliées à l’ONU n’ont cessé de propager une des plus terribles accusation de meurtre rituel : Israël affamerait délibérément la population de la bande de Gaza. Gros titre sur gros titres, rapports « officiels » de l’ONU sur photos devenant virales… tout le monde a cru que Gaza était au bord de la famine – ou que la famine sévissait déjà. Mais ces cris d’alarme, répétés haut et fort, se sont constamment avérés infondés.
Derrière ce narratif, il y avait une stratégie : le Hamas – l’entité qui contrôle Gaza et la distribution de l’aide – a instrumentalisé la souffrance humaine, laquelle a été amplifiée par des complices aux Nations Unies et dans les médias internationaux. Leur objectif n’était pas de révéler la vérité, mais de salir Israël, de susciter la condamnation internationale et de soustraire le Hamas à ses responsabilités.
Chronologie des fausses alertes de famine
À partir de fin 2023, plusieurs agences des Nations Unies, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) et le Réseau de systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET) ont lancé des alertes de plus en plus alarmantes sur la situation alimentaire à Gaza. En décembre 2023, l’IPC a publié une projection d’un « risque de famine » à Gaza parce que le conflit entravait l’accès à l’aide alimentaire.
Selon ce rapport, « plus de 15 pour cent des Gazaouis (378 000 personnes) étaient situés dans la phase 5, la plus catastrophique de l’IPC », celle qui peut être qualifiée de « famine ».
La phase 5 est la plus grave du système de classification de l’IPC. Dans une famine de phase 5, « un enfant sur trois souffre de malnutrition aiguë et deux personnes sur 10 000 habitants meurent de faim chaque jour ». Autrement dit, à ce stade, Gaza aurait dû déplorer 75 décès quotidiens dus à la famine.
Fin février 2024, un communiqué de presse de l’ONU a surgi : « Famine imminente à Gaza, annoncent les responsables humanitaires au Conseil de sécurité. » On pouvait lire dans ce communiqué qu’« au moins 576 000 habitants de Gaza, soit un quart de la population, sont à deux doigts de la famine. »
Puis, en mars 2024, l’IPC et FEWS NET ont à nouveau déclaré que le nord de Gaza était en état de famine « imminente ». CNN a rapporté : « qu’un million de personnes étaient confrontées à des niveaux de faim « catastrophiques » selon une nouvelle étude. » Fait important, le rapport de l’IPC de mars estimait à 677 000 le nombre de Gazaouis en situation de famine de phase 5 au 15 février. Selon cette classification, 135 personnes auraient dû mourir quotidiennement de faim.
Cependant, lorsque les données complémentaires sont arrivées, ces alertes ont été démenties. Le « ministère de la Santé » du Hamas – cité par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) -, a indiqué qu’entre le 7 octobre 2023 et le 6 juin 2024, 32 décès étaient dus à la malnutrition. Une étude de l’association UK Lawyers for Israel (UKLFI), publiée en février 2025, a révélé que ces décès n’étaient pas imputables à la faim, mais à des infections intestinales.
Contrairement à ce qu’ont affirmé les médias, entre octobre 2023 et fin juin 2025, on comptait moins de 100 décès dus à la famine et à la malnutrition (tels qu’ils ont été signalés par le « ministère de la Santé » du Hamas – soit moins que le total prévu pour une seule journée par la classification de la phase 5 de l’IPC. Si les prévisions de l’IPC avaient été confirmées, des dizaines de milliers de personnes mortes de faim auraient dû être recensés rien qu’en 2024.
En avril 2024, l’ONU et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont à nouveau lancé de graves avertissements. « Nous nous rapprochons chaque jour d’une situation de famine », a déclaré Gian Carlo Cirri, directeur du PAM à Genève. « Des preuves raisonnables existent que les trois seuils de famine – insécurité alimentaire, malnutrition et mortalité – seront franchis dans les six prochaines semaines. »
Pourtant, en mai 2024, les données du gouvernement israélien ont contredit frontalement les affirmations de l’IPC. Les médias n’en ont tenu aucun compte qui ont affirmé en juin et juillet 2024, « qu’il existait un risque élevé de famine » sans qu’aucune donnée concrète vienne à l’appui de cette affirmation. La famine n’avait pas lieu, mais les gros titres pleuvaient.
Après des mois d’alertes sur une famine catastrophique « imminente » ou « menaçante » accompagnée de chiffres à consonance officielle, le CIP a publié fin juin 2024 un rapport intitulé « Comité d’examen de la famine : Bande de Gaza, juin 2024 – Troisième rapport d’examen du CIP ». On pouvait y lire que les prédictions de famine n’étaient pas plausibles, qu’elles reposaient sur des hypothèses erronées et qu’elles contredisaient l’ensemble des données disponibles.
Après des mois de diffamation médiatique mondiale, les conclusions du « Comité d’examen de la famine » ont été à peine relayées par les médias hors d’Israël.
En dépit de ce rapport, et parallèlement à sa publication, CNN s’est alarmé :
« Près d’un demi-million de personnes seront prochainement confrontées à des niveaux de faim catastrophiques, le niveau le plus grave sur l’échelle IPC… selon le rapport, 96 % de la population de Gaza – plus de 2 millions de personnes – seront confrontées à une crise, une urgence ou à des niveaux d’insécurité alimentaire catastrophiques au moins jusqu’à la fin du mois de septembre. »
CNN s’est bien gardé de signaler que le rapport sur lequel il s’appuyait, mentionnait que toutes les alertes précédentes concernant une famine ne reposaient sur rien.
Sans se laisser décourager par les faits, l’ONU et ses différentes agences ont maintenu le rythme des alertes sur l’imminence d’une famine. « Les réserves alimentaires de Gaza diminuent et le risque de famine menace, prévient l’ONU », titrait le Financial Times du 16 août 2024.
En septembre, Víctor Aguayo, directeur de la nutrition infantile à l’UNICEF, a déclaré aux journalistes qui couvrent l’ONU à New York : « La situation nutritionnelle à Gaza est l’une des plus graves que nous ayons jamais connues. » Sa déclaration a été publiée par l’ONU sous le titre : « Le risque de famine est réel. »
Le mois suivant, le Guardian a expliqué que le Comité d’examen de la famine, un « comité d’experts mondiaux en sécurité alimentaire », avait pointé du doigt la « forte probabilité d’une famine imminente dans certaines zones » du nord de la bande de Gaza.
En décembre 2024, FEWS NET a démenti certaines de ses propres prévisions sur l’importance du risque de famine à Gaza. Les médias n’en ont pas fait état. L’impression est demeurée que les Israéliens affamaient délibérément la population, même si les preuves accablantes du contraire étaient sur la table.
Après l’arrivée à Gaza de phénoménales quantités de nourriture en janvier et février 2025, le site web du PAM a déclaré que « l’afflux d’aide commence à sauver les gens du bord de la famine ». Autrement dit, pas de famine, une fois de plus.
Malgré leur caractère mensonger, les alertes et les gros titres tout au long de l’année 2024 ont ancré un slogan dans les esprits « Famine à Gaza ». Point important, ces avertissements étaient toujours formulés dans un langage permettant de battre en retraite : la famine était toujours à « risque », « imminente » ou « menaçante ».
Le 29 juillet 2025, l’IPC a discrètement ajouté un nouvel astérisque à son « alerte Gaza » dans le but d’abaisser le seuil à partir duquel une famine peut être déclarée. Déclarer une famine devenait soudain possible quand le taux de malnutrition aiguë chez les enfants, mesuré par le périmètre brachial (MUAC), atteignait 15 % s’il existe « des preuves d’une aggravation rapide des facteurs sous-jacents », une mesure vague qui laisse ouverte toute une série de possibilités pour justifier la déclaration d’une situation de famine. Ce changement s’écartait du seuil de famine établi de longue date par l’IPC, qui est de plus ou moins 30 % de malnutrition aiguë chez les enfants, mesurée en fonction du rapport poids/taille (WHZ) ou de l’œdème. La même alerte s’appuyait sur des ensembles de données « internes » non publiques pour affirmer que plus de 20 000 enfants avaient été admis pour malnutrition aiguë et qu’au moins 16 enfants étaient morts de faim, des chiffres que personne ne pouvait vérifier. En résumé, pour perpétuer le mythe de la « famine à Gaza », les limites ont été modifiées et les preuves cachées.
Des données qui détruisent le narratif de la famine
Les énormes quantités de nourriture qui ont pénétré à Gaza ne pouvaient pas générer de famine. Selon le Programme alimentaire mondial, pourvoir aux besoins d’une population de 2,1 millions d’habitants, nécessite 62 000 tonnes de nourriture par mois environ. Le Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), l’organisme israélien chargé de superviser les affaires civiles à Gaza, a publié des comptes rendus transparents et détaillés des volumes d’aide alimentaire qui rentraient à Gaza.
De mars à décembre 2024, 788 216 tonnes d’aide alimentaire sont entrées à Gaza, soit une moyenne de 78 821 tonnes par mois, soit plus de 25 % de plus que le seuil déclaré par le PAM.
Le 19 janvier 2025, un jour avant l’entrée en vigueur du deuxième cessez-le-feu relatif à la libération des otages, les livraisons d’aide humanitaire ont explosé. En janvier, 164 148 tonnes de nourriture sont entrées à Gaza, soit plus du double de la moyenne mensuelle de 2024. Le volume de février – 216 075 tonnes – était encore plus élevé.
Au total, ces 380 223 tonnes distribuées en janvier et février 2025 ont permis de couvrir cinq mois de nourriture, jusqu’à fin mai, en respectant les niveaux des dix mois précédents. En prenant en compte les 62 000 tonnes requises par le PAM, les volumes de nourriture fournis entre janvier et février auraient pu couvrir les besoins jusqu’en juin.
Ces chiffres ne sont pas des estimations. Il faut le souligner, ces chiffres sont publics, vérifiables, publiés par le COGAT et contrôlés par des organismes internationaux.
Le 2 mars 2025, après la rupture de l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages, Israël a suspendu l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Alors que des quantités massives de nourriture avaient été introduites dans l’enclave au cours des deux mois précédents, les allégations de famine ont repris. Dès le 19 mars, l’agence de presse turque Anadolu titrait : « Gaza entre officiellement dans la première phase de famine sous blocus israélien. »
L’ONU n’a pas été en reste. Le 25 avril, le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré : « Des enfants meurent de faim à Gaza. » Et le 28 avril, le site web officiel de l’ONU a indiqué : « Les Gazaouis sont confrontés à une crise alimentaire alors que le blocus humanitaire dure depuis près de deux mois. »
Puis, en mai 2025, la BBC a titré que « Selon un haut responsable de l’ONU, Gaza est soumise à une famine forcée. »
Le 20 mai 2025, Tom Fletcher, directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, a déclaré à BBC Radio que « 14 000 bébés mourront dans les prochaines 48 heures si nous ne parvenons pas à les nourrir ». Bien que cette affirmation ait été démentie par l’ONU, le mal était fait. A suivre…
Pesach Wolicki est co-animateur du podcast « Shoulder to Shoulder ».
Source: gatestoneinstitute.org
Photo : Des Gazaouis heureux des colis alimentaires qu’ils ont reçus d’un point de distribution de la Fondation humanitaire de Gaza, le 26 juin 2025, dans le centre de Gaza. (Photo de Moiz Salhi/Middle East Images/AFP via Getty Images)
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