Un foyer de nématode du pin a été détecté pour la première fois en France, à Seignosse (Landes), a annoncé mardi le ministère de l’Agriculture. C’est quoi le nématode du pin ? Quelles conséquences ? Quelles mesures à prendre ? 20 Minutes fait le point.
C’est quoi le nématode du pin ?
Bursaphelenchus xylophilus, communément appelé le nématode du pin, est une espèce de vers nématodes de la famille des Parasitaphelenchidae. C’est un ver microscopique, de moins d’un millimètre, originaire d’Amérique du Nord qui attaque certains conifères, en particulier les pins, indique le site du gouvernement.
Il a également été introduit en Asie. Au Japon, il a été détecté en 1905, en 1982, en Chine, en Corée du Sud en 1988 et à Taïwan, en 1995, indique le site de l’Inrae dans une publication en 2020.
Ce ravageur microscopique est classé « organisme de quarantaine prioritaire » par la législation européenne.
Quelles conséquences ?
La prolifération du nématode du pin bloque la circulation de la sève et induit la mort rapide des arbres infestés, indique le site du gouvernement. Il se transmet de proche en proche par des coléoptères.
« Le nématode du pin est ainsi bien connu pour sa capacité à dévaster des forêts entières de conifères en quelques semaines seulement », rappelle un article de The Conversation, publié en février.
Sa première détection dans l’Union européenne a eu lieu au Portugal en 1999 puis en Espagne en 2008. A la suite de ces apparitions, la communauté scientifique « s’est largement intéressée à ce nématode, à l’insecte qui le porte et le dissémine en Europe, Monochamus galloprovincialis, ainsi qu’à la susceptibilité des pins », explique l’Inrae.
Quelles mesures à prendre ?
Ce ravageur est susceptible d’avoir un impact particulièrement important s’il venait à proliférer sur le territoire, souligne le ministère. Il doit ainsi faire l’objet de mesures de lutte obligatoires en cas de détection afin d’éradiquer le foyer. S’il constitue un sérieux danger pour les pins, ce nématode ne présente en revanche aucun risque pour la santé humaine ou animale, rappelle le site du gouvernement.
Le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine va réunir les acteurs locaux concernés dans la journée et arrêtera des mesures afin d’éviter sa propagation, ajoute-t-il.
En 2020, l’Inrae précisait qu’« aucune mesure n’avait été trouvée » pour arrêter cette propagation.
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