Cessez-le-feu: « réponse positive » du hamas, un leurre?

Ne vous laissez pas tromper par la « réponse positive » du Hamas

par Khaled Abu Toameh

Le groupe terroriste palestinien Hamas, soutenu par l’Iran, a déclaré en début de semaine avoir apporté une « réponse positive » aux médiateurs concernant la dernière proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza et d’accord sur la prise d’otages avec Israël. Les dirigeants du groupe continuent cependant d’ insister sur la nécessité de poursuivre la « lutte armée » contre Israël. Pour le Hamas, cette « lutte armée » signifie lancer de nouvelles attaques terroristes contre Israël et assassiner le plus de Juifs possible. Les dirigeants du Hamas continuent par ailleurs de souligner leur refus de déposer les armes.

Dans une récente interview accordée à l’organe officieux du Hamas, l’empire télévisuel public qatari Al-Jazeera, un haut responsable du Hamas, Mahmoud Mardawi, a déclaré :

Le Hamas et les factions de la résistance palestinienne ne déposeront pas les armes. Nous continuerons d’exercer une pression sur l’ennemi sioniste par la lutte armée. Nous avons rencontré les factions palestiniennes au Caire et avons convenu d’intensifier la confrontation et la lutte. Quel autre choix avons-nous ? Se rendre ? Gaza ne se rendra pas. La résistance palestinienne campe sur ses positions. La résistance est le seul moyen d’affronter l’ennemi.

Mardawi ne vit pas dans la bande de Gaza. Lui et la plupart des dirigeants du Hamas sont basés au Qatar et en Turquie. De là, ils continuent d’appeler les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza à intensifier la « lutte armée » contre Israël. Ces dirigeants sont déterminés à combattre Israël jusqu’au dernier Palestinien. Ils se moquent des souffrances des Palestiniens, en particulier de celles de la bande de Gaza. Ils s’en moquent, car eux et leurs familles mènent une vie confortable au Qatar et en Turquie.

La guerre dans la bande de Gaza a débuté le 7 octobre 2023, lorsque des milliers de terroristes du Hamas ont envahi Israël, massacrant 1 200 Israéliens et ressortissants étrangers, blessant des milliers de personnes et kidnappant 251 hommes, femmes et enfants. Les terroristes du Hamas détiennent toujours 50 otages, dont seulement 20 seraient encore en vie.

Près de deux ans plus tard, le Hamas reste plus rebelle que jamais. Lorsque ses dirigeants affirment que la « lutte armée » se poursuivra, ils menacent en réalité de lancer de nouvelles attaques similaires aux atrocités du 7 octobre. Deux semaines après l’attaque du 7 octobre, Ghazi Hamad, haut responsable du Hamas basé au Qatar, a déclaré :

Nous devons donner une leçon à Israël, et nous le ferons encore et encore. Le déluge d’Al-Aqsa [nom donné par le Hamas au massacre] n’est que la première fois, et il y en aura une deuxième, une troisième, puis une quatrième, car nous avons la détermination, la résolution et les capacités de nous battre.

Si le Hamas est effectivement prêt à accepter un cessez-le-feu, ce n’est pas pour mettre fin à la mort et à la destruction dans la bande de Gaza. Il veut plutôt s’assurer de pouvoir continuer à diriger la bande de Gaza après la guerre. Il souhaite rester au pouvoir et conserver ses armes afin de poursuivre son djihad (guerre sainte) pour assassiner les Juifs et détruire Israël. Tel est l’objectif du Hamas depuis sa création il y a plus de trente ans. Dans sa charte de 1988, le Hamas se décrit comme « l’une des ailes des Frères musulmans en Palestine ». Au début de la charte , le Hamas cite Hassan al-Banna, le fondateur égyptien de l’organisation terroriste des Frères musulmans, qui a déclaré : « Israël existera et continuera d’exister jusqu’à ce que l’islam l’anéantisse, comme il en a anéanti d’autres avant lui. »

Le Hamas a profité des précédents accords de cessez-le-feu avec Israël pour se regrouper, se réarmer et préparer la prochaine vague de combats. Dans les semaines précédant l’attaque du 7 octobre, les dirigeants du Hamas ont déployé des efforts considérables pour créer la fausse impression qu’ils n’étaient pas intéressés par une nouvelle guerre avec Israël. Une source proche du Hamas a déclaré à Reuters :

« Le Hamas a utilisé une tactique de renseignement sans précédent pour tromper Israël au cours des derniers mois en donnant l’impression publique qu’il n’était pas disposé à se battre ou à s’affronter avec Israël alors qu’il se préparait à cette opération massive. »

Les dirigeants du Hamas semblent croire qu’ils peuvent à nouveau tromper Israël et le reste du monde en prétendant vouloir la fin de la guerre avec Israël. Ils pourraient accepter un cessez-le-feu, mais ce ne serait que temporaire, jusqu’à ce qu’ils soient prêts pour une nouvelle attaque contre Israël.

Le Hamas n’a pas – et n’abandonnera jamais – son objectif d’éliminer Israël et de le remplacer par un État islamiste.

Comme l’a écrit Atef Seif, écrivain palestinien et porte-parole de la faction au pouvoir, le Fatah :

Le Hamas ne veut que son bien et sa survie. Qui en doute ? Le Hamas cherche à assurer sa sécurité après la fin de la guerre. Il sait qu’après, la population l’interrogera sur les aventures (les guerres avec Israël) qu’il mène depuis deux décennies et qui n’ont fait qu’accroître les souffrances des populations. Nous, membres du Fatah jetés dans les prisons du Hamas, avons vu de nos propres yeux les personnes torturées et entendu leurs cris. L’objectif des négociations est de servir les intérêts du Hamas, et non de mettre fin aux souffrances de la population. Le Hamas a commis un précédent historique qu’aucune autre organisation, qu’elle soit politique ou militaire, n’a jamais commis avant lui, où que ce soit dans le monde. L’histoire retiendra que le Hamas est la première organisation à sacrifier son peuple pour sa propre survie. Le Hamas est plus important que tous les autres ; il est plus important que la Palestine, plus important que Gaza, et ses dirigeants sont plus importants que plus de deux millions de Palestiniens menacés de mort et en attente d’exil. Rien n’est plus grand que le Hamas, sauf le Hamas. Telle est la voix intérieure du négociateur du Hamas. Il se déplace d’hôtel en hôtel dans différentes capitales. Il faut noter que la direction du Hamas sera le groupe palestinien de l’histoire qui aura le plus fréquenté les hôtels des capitales du monde. Elle vit pratiquement dans des hôtels et se déplace d’un hôtel à l’autre, tout cela au nom de la Palestine et de Gaza, qui est en train d’être massacrée ; car le Hamas a décidé de bâtir sa gloire aux dépens du peuple opprimé.

Même si un accord de cessez-le-feu est conclu, les États-Unis et le reste de la communauté internationale doivent exiger que le Hamas soit totalement désarmé et chassé du pouvoir. Malheureusement, le Hamas doit absolument être anéanti et ses dirigeants traduits en justice pour crimes de guerre contre Israël et leur propre peuple.

Khaled Abu Toameh est un journaliste primé basé à Jérusalem.

Source: www.gatestoneinstitute.org/

Ghazi Hamad, un responsable du Hamas, a clairement affirmé que le groupe terroriste répéterait l’attaque du 7 octobre, encore et encore, jusqu’à l’anéantissement d’Israël. Photo : Hamad est interviewé le 24 octobre 2023 sur LBC TV (Liban). (Source : MEMRI)

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