Tout juste revenu d’Egypte où a eu lieu lundi un sommet pour la paix dans la bande de Gaza, Donald Trump est obligé de taper du poing sur la table à l’encontre du Hamas. Le président des Etats-Unis ne voit pas d’un bon œil le fait que le mouvement islamiste ait étendu mardi sa présence dans la bande de Gaza en ruines, menant une campagne de répression et exécutant des « collaborateurs » présumés.
Le locataire de la Maison-Blanche a donc martelé que Washington désarmerait le mouvement palestinien s’il ne le faisait pas lui-même et « cela se passera vite et peut-être violemment ». Il a aussi exhorté le Hamas à restituer les dépouilles des otages décédés à Gaza, une étape qu’il juge nécessaire pour passer à la prochaine phase de son plan pour le territoire palestinien.
Le Hamas remet les dépouilles de quatre otages
Le Hamas a remis mardi soir à la Croix-Rouge quatre nouvelles dépouilles. L’armée israélienne a reçu les cercueils peu après minuit mercredi. Il avait libéré lundi les 20 derniers otages vivants qu’il retenait depuis l’attaque qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, en échange de près de 2.000 prisonniers relâchés par Israël, et remis quatre dépouilles d’otages. De son côté, Israël a remis les restes de 45 Palestiniens.
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi, des journalistes de l’AFP ont vu les forces de sécurité du Hamas déployées dans plusieurs villes de la bande de Gaza. Ce cessez-le-feu a été initié par Donald Trump, dont le plan pour Gaza prévoit notamment dans une phase ultérieure le désarmement du Hamas et son exclusion de la gouvernance du territoire palestinien, où le mouvement a pris le pouvoir en 2007.
Netanyahou insiste sur le désarmement du Hamas
Après la libération des otages, il nous faut obtenir « la démilitarisation et le désarmement » du Hamas, a pour sa part souligné le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou mardi sur la chaîne CBS. « Premièrement, le Hamas doit rendre les armes, et deuxièmement, il faut s’assurer qu’il n’y a pas d’usines d’armes à Gaza. Il ne doit pas y avoir de trafic d’armes vers Gaza. C’est cela, la démilitarisation ».
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Après plusieurs jours d’échauffourées, des témoins ont fait état mardi auprès de l’AFP d’« intenses » combats à Gaza-ville, dans le quartier de Choujaïya, opposant selon eux une unité affiliée au Hamas à des clans et gangs armés dont certains seraient soutenus par Israël. La « Force dissuasive », organe récemment créé au sein de l’appareil sécuritaire du Hamas, « mène une opération » pour « neutraliser des personnes recherchées », a indiqué une source sécuritaire palestinienne à Gaza. « Notre message est clair : il n’y aura pas de place pour les hors-la-loi ou ceux qui menacent la sécurité des citoyens ».
La Défense civile de Gaza a par ailleurs annoncé mardi la mort de six personnes dans des tirs israéliens. L’armée israélienne a dit avoir ouvert le feu sur « des suspects » s’approchant de ses forces. La paix reste donc encore très fragile.
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