Le marché des fusions-acquisitions a explosé, atteignant 31,8 milliards de dollars de transactions en seulement trois mois. Le rachat le plus spectaculaire a été celui de CyberArk par Palo Alto Networks pour 25 milliards de dollars, la deuxième plus grosse acquisition de l’histoire de la tech israélienne.
Dans le même temps, Verint Systems a été acquis pour 2 milliards, et plusieurs startups de cybersécurité comme Aim Security et Findings ont aussi changé de mains pour plusieurs centaines de millions. Résultat : la cybersécurité concentre plus de la moitié de la valeur totale des sorties, confirmant son rôle de moteur du secteur.
Sur les neuf premiers mois de l’année, la tendance est tout aussi marquée. Les startups israéliennes ont levé 11,9 milliards de dollars, soit une hausse de 13 % par rapport à 2024, mais avec beaucoup moins de transactions qu’auparavant. C’est cependant du côté des sorties que l’année 2025 restera dans l’histoire : avec 71 milliards de dollars en fusions-acquisitions, Israël signe un record absolu, presque cinq fois plus qu’un an plus tôt. Les méga-deals de Wiz, rachetée pour 32 milliards, et de CyberArk en sont les principaux moteurs. Dans le même temps, les introductions en Bourse reprennent des couleurs, avec les cotations réussies de eToro au Nasdaq (700 millions de dollars) et de Via Transportation au NYSE (493 millions de dollars).
« Le T3 2025 a illustré un marché en transition. Le financement ralentit et les investisseurs se montrent plus sélectifs, mais les fusions-acquisitions atteignent des sommets historiques. Nous observons moins de tours, mais d’une taille record, preuve de la confiance envers les entreprises prêtes à passer à l’échelle. En parallèle, les acquéreurs internationaux prennent certains des paris les plus audacieux que nous ayons jamais vus sur la tech israélienne, en particulier dans la cybersécurité », analyse Avi Hasson, CEO de Startup Nation Central.
La cybersécurité reste le fer de lance de cette dynamique. Elle a attiré à elle seule près de 800 millions de dollars en financement privé au troisième trimestre, soit 38 % du total, et concentre aussi la majorité des acquisitions. Mais un autre chiffre interpelle : le nombre d’investisseurs actifs continue de reculer, avec seulement 230 recensés au T3, soit 20 % de moins que le trimestre précédent, le niveau le plus bas depuis début 2024. Ce retrait n’empêche toutefois pas la scène israélienne de séduire au-delà de ses frontières : les investisseurs étrangers représentent toujours 57 % du total, preuve de l’attrait mondial intact pour son écosystème d’innovation.
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Caroline Haïat (Copyrights, tous droits réservés)
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