Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a confirmé ce vendredi 16 mai son intention de dissoudre par décret en Conseil des ministres trois groupuscules identifiés comme violents : le collectif pro-palestinien Urgence Palestine, le mouvement antifasciste La Jeune Garde et Lyon Populaire, un groupe nationaliste actif localement. Ces dissolutions devraient être formalisées « dans les quinze jours », selon son entourage.
La procédure contradictoire, engagée dès le 29 avril, a permis aux groupes visés de faire valoir leurs arguments. Le ministère a toutefois estimé que les observations reçues « n’ont pas conduit à remettre en cause les faits très graves qui leur étaient reprochés ».
Urgence Palestine est accusé de « faire l’apologie d’une organisation terroriste comme le Hamas », d’avoir appelé à « l’intifada sur le territoire national », et de « provoquer à la haine, à la violence ou à la discrimination contre les juifs ». Le collectif avait notamment rendu hommage à Yahya Sinwar, ancien chef du Hamas, dans ses publications.
De son côté, La Jeune Garde — dont le porte-parole est le député LFI Raphaël Arnault, fiché S — est visée pour sa participation à des violences répétées lors de manifestations.
Lyon Populaire est quant à lui accusé entre autres de tenir des discours discriminatoires à l’égard des étrangers.
Bruno Retailleau assume une ligne de fermeté. « L’État ne saurait tolérer que de tels groupements continuent à exalter impunément la haine et la violence, quelle que soit leur orientation politique ou idéologique », a-t-il déclaré. Il ajoute : « Le gouvernement ne peut pas laisser la violence se banaliser et devenir un mode d’expression parmi d’autres ».
L’annonce intervient à l’issue de sa campagne interne pour la présidence des Républicains. Retailleau, qui souhaite incarner une droite d’ordre, a multiplié les signaux de fermeté face à l’extrême gauche, en particulier face à La France insoumise.
Des manifestations de soutien aux groupes visés, notamment Urgence Palestine, ont déjà eu lieu à Paris et dans d’autres villes. Des ONG comme Amnesty International France dénoncent une dérive autoritaire. Mais pour le ministre, « face à l’ensauvagement de la société », l’État doit réaffirmer son autorité.
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Am est International devrait être également poursuivie pour son soutien aux terroristes du hamas