Bras de fer régional autour de l’avenir de Gaza
Les coulisses bouillonnent à Doha: la Turquie et le Qatar, deux puissances proches de la mouvance des Frères musulmans, tiennent une série de réunions avec les dirigeants du Hamas pour façonner le futur politique de Gaza.
Erdoğan et l’émir du Qatar affichent une stratégie commune: maintenir le Hamas au cœur du jeu et renforcer leur influence dans la reconstruction de la bande de Gaza. Le ministre turc des Affaires étrangères et le chef du renseignement ont même rencontré la direction du Hamas pour réaffirmer le « rôle central » d’Ankara dans le dossier palestinien.
Face à cet axe islamiste, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Autorité palestinienne défendent une approche opposée : remettre Gaza sous l’autorité de Ramallah, avec l’appui de Washington et du Caire.
Deux visions s’affrontent donc :
l’une, idéologique et religieuse, menée par Ankara et Doha ;
l’autre, politique et pragmatique, pilotée par Riyad et Abou Dhabi.
Israël, lui, ne veut ni du Hamas, ni de l’Autorité palestinienne, et observe avec méfiance le retour de la Turquie dans le dossier.
En toile de fond, Gaza devient le théâtre d’un affrontement diplomatique majeur, où se joue le futur équilibre du Moyen-Orient.
Source: La Matinale – l’info en direct d’Israël
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