L’indignation est quasi unanime après la condamnation de Boualem Sansal à cinq ans de prison et à une amende de 500 000 dinars ce jeudi 27 mars. L’homme de lettres, dont la France réclame la libération depuis plusieurs mois, était jugé pour atteinte à l’unité nationale, outrage à corps constitué (l’armée), atteinte à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité nationale.
« La parodie de justice continue »
Alors que son parti a brillé par son absence mardi à Paris, lors de la manifestation organisée par le comité de soutien de l’écrivain, Mathilde Panot a tout de même réclamé « sa libération immédiate » ce matin. Pour rappel, La France insoumise s’est abstenue début mars lors du vote d’une proposition de résolution européenne « appelant à la libération immédiate et inconditionnelle » de Boualem Sansal. Malgré l’abstention de la gauche, la proposition de résolution européenne a été adoptée et devrait bientôt être votée en séance.
« Victime depuis 130 jours déjà de l’arbitraire, la parodie de justice continue », s’est de son côté insurgé Gabriel Attal. « Avec cette condamnation, le régime d’Alger veut faire taire Boualem Sansal pour toujours », estime-t-il, notamment au vu du cancer dont souffre l’écrivain de 80 ans. « Une honte internationale », a fustigé le président de la région Sud, Renaud Muselier, proche du parti présidentiel Renaissance. David Lisnard a lui parlé d’« infamie » et sévèrement critiqué « un régime qui, parallèlement, refuse d’assumer et d’emprisonner ses ressortissants vraiment délinquants en France », en référence aux tensions entre Paris et Alger, qui ne se limitent pas à cette affaire…
La source de cet article se trouve sur ce site