Boualem Sansal, Discours pour le Prix de la paix des libraires et éditeurs allemands. 11 octobre 2011 à Francfort sur le Main.
S’il est une cause en faveur de laquelle cet écrivain franco-algérien qu’est Boualem Sansal œuvre depuis toujours, c’est bien la paix. Il lui a consacré le meilleur de ses jours et de se s veilles.. Toute son œuvre l’atteste.
Ce Friedenspreis lui revient légitimement puisqu’il est un puissant appui à une cause, défendue parfois au péril de sa vie, en Algérie. Et je ne parle pas que des années particulièrement sombres et noyées dans le sang. Et nous ne parlons pas de la décennie noire qui a ravagé l’Algérie, causant des milliers de morts. Une guerre civile sans fin, au cours de laquelle la vie de certains intellectuels retenait qu’à un fil.
Dans son discours de récipiendaire, Boualem Sansal en parle largement. Mais il commence par parler de deux idéaux qui habitent t toute vie humaine ; la liberté et la tolérance, donc la paix. Cette paix civile, l’écrivain a dû se battre pour elle sans relâche.
Son analyse de la situation durant la décennie noire est poignante. Il n’épargne personne, ni les islamistes, ni même la puissante oligarchie militaire qui dirige le pays depuis l’Indépendance. Le peuple algérien st passé sans transition de la colonisation à la dictature, et ensuite à la guerre civile.
Le choc fut très rude, les militaires algériens, conscients du danger incarné par les islamistes, ont décidé latéralement de suspendre le processus électoral qui aurait transféré le pouvoir aux mains de leurs adversaires lesquels n’ont pas consenti à baisser les bras…
La suite est connue et Boualem Sansal s’en fait l’écho dans son discours de ra récipiendaire : plus de dix années de massacres sans que l’on sache, parfois, qui était à l’œuvre… Les manipulations, les déceptions et les violences de routes sortes furent légion.
Au vu de ce qui précède, on comprend mieux le côté poignant de ce récit de l’auteur sur les déchirements du pays qui l’a vu naître, l’Algérie. Et on situe mieux cet appel pathétique à la paix.
Boualemn Sansal n’est pas le seul lauréat algérien de ce Prix des éditeurs allemands, il a été devancé par Madame Aîsa Djjabbar dont l’œuvre a été honorée par la même Ime institution allemande..
La paix fait l’objet d’ une demande universelle : depuis les écrits les plus anciens des grandes religion. L’humanité pensante ou croyante a imploré le don de la paix, le bien suprême. Voir le prophète d’Israël qui fait dire à Dieu lui) même : je n’ai rien trouvé de mieux pour Israël que la paix…
Boualem Sansal sera-t-il entendu? Pas vraiment si l’on tient compte des développements que nous vivons : depuis quelques mois, Boualeam Sansal qui est un octogénaire malade est incarcéré dans une prison militaire, privé de soins exigés par son état de santé.
Un tribunal algérien l’a condamné à dix ans de privation de liberté. A ce jour, toues les efforts déployés en vue s de sa libération n’ont pas abouti, le pouvoir algérien veut monter qu’il ne cédera pas…
Dans certains milieux qui suivent ce dossier, on pensait naïvement qu’à l’occasion d’une grande fête musulmane, le pouvoir prendrait une mestre de grâce et libérerait l’écrivain… Il n’en a rien été. Récemment, on appris que le pouvoir faisait secrètement pression pour prendre un quatre avocat au motif maître Zimmeraty est juif…
L’écrivain a perdu u son pari concernant les printemps arabes. Pourtant, il en n attendait beaucoup. Il espérait que prendrait enfin place une réconciliation entre l’âme arabo-musulmane et la démocratie…
Peine perdue, rien n’a survécu au printemps arabe qui ne fut, en vérité, qu’une série de révoltes socles. Ce sont les journalistes, guidés par une grande paresse intellectuelle qui ont voulu y voir un phénomène comparable à ce qui se passait dans le monde occidental.
Maurice-Ruben Hayoun, né le 21 septembre 1950 à Agadir, est un philosophe (spécialisé dans la philosophie juive), exégète et historien français.
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