Bondi beach; 7 personnes arrêtés

Les forces de sécurité australiennes restent en état d’alerte maximale après l’attentat meurtrier survenu dimanche à Bondi Beach. Jeudi, la police de Nouvelle-Galles du Sud a intercepté deux véhicules dans le sud-ouest de Sydney et interpellé sept hommes, dans le cadre d’une opération préventive visant à empêcher ce qui était décrit comme un « acte violent » en préparation. Les individus se dirigeaient vers la célèbre plage de Bondi, sans qu’un lien formel avec l’attaque terroriste récente n’ait été établi à ce stade.

L’intervention s’est déroulée dans le secteur de Liverpool, après la réception de renseignements jugés crédibles par les autorités. Si aucune arrestation officielle n’a immédiatement été annoncée, des images diffusées par les médias australiens montrent plusieurs hommes menottés, encadrés par des policiers lourdement armés et équipés de tenues tactiques. La police a confirmé que l’opération s’inscrivait dans une enquête en cours sur une menace imminente, sans fournir davantage de détails opérationnels.

Des informations relayées par plusieurs médias locaux indiquaient que les véhicules interceptés auraient quitté l’État de Victoria pour rejoindre Sydney. Toutefois, la police de Nouvelle-Galles du Sud a tenu à préciser qu’aucune preuve ne permettait, à ce stade, d’établir un lien direct entre ces interpellations et l’attentat de dimanche. « Aucun élément ne permet actuellement de relier ces personnes à l’enquête sur l’attaque terroriste de Bondi », ont indiqué les autorités dans un communiqué.

Lors d’une conférence de presse à Canberra, la commissaire de la Police fédérale australienne, Krissy Barrett, a confirmé que l’équipe conjointe de lutte contre le terrorisme poursuivrait ses opérations dans les jours à venir. De nouveaux mandats devraient être exécutés afin de soutenir l’enquête en cours et d’identifier d’éventuelles ramifications. Les enquêteurs s’attachent notamment à reconstituer les déplacements des auteurs présumés, ainsi que leurs contacts récents, en Australie comme à l’étranger.

Parallèlement, la Police fédérale australienne a indiqué intensifier ses investigations sur les réseaux de radicalisation et les individus qualifiés de « prédicateurs de haine ». Les services examinent des signalements concernant des personnes soupçonnées de diffuser des messages extrémistes, susceptibles d’encourager la violence ou d’alimenter un climat de peur.

Ces développements interviennent quelques jours après l’attaque la plus meurtrière qu’ait connue l’Australie ces dernières années. Dimanche, une cérémonie d’allumage de bougies de Hanoukka organisée par le mouvement Chabad à Bondi Beach a été la cible d’un attentat terroriste. Quinze personnes ont été tuées et quarante autres blessées lors de l’attaque, perpétrée par un duo composé d’un père et de son fils.

Selon les autorités, les assaillants étaient armés de fusils à verrou et de fusils de chasse. Ils avaient également placé deux engins explosifs improvisés, qui ont été neutralisés par les forces de l’ordre. Le père, âgé de 50 ans, a été abattu par la police sur les lieux, tandis que son fils, âgé de 24 ans, a été grièvement blessé et hospitalisé sous surveillance.

Mercredi, cinquante-neuf chefs d’accusation ont été retenus contre le survivant présumé, résident de Bonnyrigg. Ils incluent des charges liées au terrorisme, quinze chefs d’accusation de meurtre, quarante de coups et blessures, l’usage d’armes à feu avec intention de nuire, l’affichage de symboles terroristes et la pose d’explosifs. Les autorités affirment que l’enquête se poursuit afin d’évaluer d’éventuels soutiens ou complicités.

Dans ce contexte tendu, la police australienne multiplie les mesures préventives afin d’éviter toute nouvelle attaque, rappelant que la vigilance reste essentielle face à des menaces parfois difficiles à anticiper.

Jforum.fr