Biden peut-il encore faire pression sur Israël ?

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Les tensions montent à Washington face à l’escalade du conflit au Liban et les préparatifs d’une attaque israélienne contre l’Iran

À Washington, l’inquiétude ne cesse de croître face à la situation au Liban, où malgré les assurances d’Israël d’une opération militaire limitée, les responsables américains craignent de plus en plus que le pays ne sombre dans un conflit prolongé et étendu. Ces préoccupations s’ajoutent à une frustration déjà palpable concernant la gestion israélienne de la guerre à Gaza et la menace croissante d’une attaque contre l’Iran.

Selon des rapports de CNN, l’administration Biden a récemment mis un frein à ses tentatives de promouvoir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, après avoir collaboré avec la France pour proposer une trêve de 21 jours. Cette initiative semble désormais au point mort, et Washington redoute que les combats au Liban ne se transforment en une campagne militaire de longue durée. « Nous ne pouvons pas les empêcher d’agir, mais nous pouvons essayer d’influencer le déroulement des événements », a confié un haut responsable américain.

Cette situation met en lumière les défis de la diplomatie américaine face à Israël, où les États-Unis, bien qu’ils soutiennent les efforts visant à cibler les infrastructures du Hezbollah, restent conscients du risque qu’une intervention initialement limitée déborde rapidement et dure bien plus longtemps que prévu. Comme l’a exprimé Matthew Miller, porte-parole du Département d’État américain : « Israël a souvent lancé des opérations limitées qui se sont prolongées pendant des mois, voire des années. »

Parallèlement à la situation libanaise, les tensions sont exacerbées par les préparatifs israéliens pour une éventuelle attaque contre l’Iran, alimentant le débat public sur une potentielle utilisation d’armes nucléaires par Israël. Ces spéculations ont généré un malaise croissant aux États-Unis, tant sur le plan stratégique que moral. Certains critiques remettent en question l’attitude de l’administration Biden à l’égard du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, pointant du doigt une incapacité à exercer une pression efficace sur Jérusalem.

L’administration américaine reconnaît de plus en plus ses limites dans sa capacité à influencer les décisions israéliennes, en particulier concernant une riposte militaire à une attaque de missiles en provenance d’Iran. La visite imminente du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, à Washington est perçue comme une dernière opportunité pour les États-Unis d’essayer d’infléchir les plans israéliens.

Ces divergences se jouent dans un contexte où les relations personnelles entre Joe Biden et Netanyahu semblent tendues. Les deux dirigeants ne se sont pas parlé directement depuis plus d’un mois et demi, malgré des déclarations récentes de Biden affirmant son intention de contacter Netanyahu. Cependant, alors que l’ombre d’une attaque israélienne contre l’Iran plane, ce dialogue crucial tarde à se concrétiser.

Le *New York Times* a récemment posé plusieurs questions délicates, reflétant les dilemmes auxquels est confronté Biden. Comment gérer un allié sous une menace existentielle ? Jusqu’où peut-on aller lorsque cet allié ignore vos conseils ? Et surtout, à moins d’un mois de l’élection présidentielle américaine, comment justifier ces violences incessantes, à la fois aux électeurs qui estiment que Biden a été trop conciliant avec Netanyahu et à ceux qui jugent qu’il n’a pas assez soutenu Israël ?

Alors que les relations entre les deux pays traversent une phase critique, Washington semble marcher sur une ligne étroite, tiraillée entre son soutien à Israël et la nécessité de prévenir une escalade dévastatrice, que ce soit au Liban ou dans une éventuelle confrontation avec l’Iran.

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2 Commentaires

  1. Si les états unis étaient intervenus en 1938 la deuxième guerre mondiale aurait été évité.
    Comme à leur habitude ils n’interviennent pas.

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