Le philosophe Bernard-Henri Lévy était l’invité de Radio J dimanche, où il a défendu avec vigueur ses positions sur le conflit israélo-palestinien, balayant d’un revers de main les accusations portées contre l’État hébreu.
Gaza : entre chaos humanitaire et « inversion accusatoire »
Interrogé sur les récentes accusations concernant des tirs de l’armée israélienne sur des civils lors de distributions d’aide alimentaire, BHL relativise immédiatement. « La version originale d’Haaretz dit que l’armée a tiré en l’air », précise-t-il, avant de contextualiser la situation. « Une distribution d’aide alimentaire dans un endroit comme Gaza, ce n’est pas la distribution aux sans-abris boulevard de Sébastopol », insiste le philosophe.
Pour lui, la réalité gazaouie est autrement plus complexe : « C’est en effet des masses de gens désespérés, c’est un chaos, c’est des provocateurs, c’est le Hamas dont on découvrira peut-être qu’il a donné l’ordre de perturber cette distribution. » Sur la question de la famine à Gaza, largement martelée par les antisionistes de tous bords, BHL se montre catégorique : « C’est pas vrai, il n’y a pas de famine à Gaza. »
L’Iran « mis à genoux » par Israël
Le philosophe se montre particulièrement élogieux concernant la stratégie militaire israélienne face à l’Iran. « C’est un bon boulot. Ils ont mis l’Iran à genoux. C’est une guerre admirablement menée », déclare-t-il sans détour.
Cependant, il regrette ce qu’il perçoit comme un cessez-le-feu prématuré : « Si vraiment une partie de l’uranium a été déplacée, cela veut dire que la guerre n’était pas tout à fait finie. Malheureusement ceux qui ont imposé un cessez-le-feu trop précoce le regretteront parce qu’il faudra une nouvelle frappe. »
Trump et Netanyahou : « Israël n’est pas une colonie américaine »
L’intervention de Donald Trump concernant le procès de Benjamin Netanyahou suscite néanmoins les critiques de BHL. « Il n’est pas dans son rôle. Israël n’est pas une colonie américaine et Trump n’a pas autorité sur les juges israéliens », tranche-t-il.
Le philosophe va plus loin dans sa critique du président américain : « Le rapport de Trump aux Juifs me met toujours très mal à l’aise. Le rapport à Israël, là, ça ne va pas. Il ne donne pas l’ordre à Israël de lancer ou d’arrêter des poursuites. »
« La machine antisémite la plus diabolique »
C’est sur la question du génocide que BHL se montre le plus véhément. Pour lui, les accusations sont doublement infondées : « Il n’y a pas d’intention génocidaire mais il n’y a pas non plus d’effet génocidaire. »
Il dénonce ce qu’il appelle une « inversion accusatoire visant à nazifier l’État d’Israël » et n’hésite pas à employer les mots les plus forts : « Cette affaire de génocide est en train de composer une tambouille qui nous fabrique la machine antisémite la plus diabolique que j’ai vue dans ma vie d’homme. »
Villepin et Mélenchon dans le viseur
L’entretien se poursuit par une charge personnelle contre Dominique de Villepin. BHL ne mâche pas ses mots : « Qu’il haïsse Israël me semble clair. Ça se voit sur son visage. Dès qu’il parle d’Israël, c’est-à-dire souvent, son visage se déforme, sa mâchoire se crispe. »
Il poursuit son analyse physionomique : « La mimique, la moue, le ton, le regard deviennent d’une grande férocité dès qu’il s’agit d’Israël. » Et de conclure sur un parallèle politique : « Villepin parle comme Mélenchon et Mélenchon comme Villepin. »
Bernard-Henri Lévy confirme ainsi, une fois de plus, sa position de défenseur indéfectible d’Israël, quitte à tenir des propos qui ne manqueront pas de susciter la polémique dans le paysage médiatique français.
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