Belgique : ouverture d’une enquête pour crimes de guerre d’un sniper belge dans la bande de Gaza

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Le Parquet Fédéral belge a ouvert une enquête sur un belge de la région bruxelloise, ayant la double nationalité belgo-israélienne qui serait à pour combattre.

Selon un journaliste palestinien, il ferait partie d’une unité de snipers de l’armée israélienne qui pratique des tirs sur des civils désarmés.

L’Association belgo-palestinienne (ABP) vient de déposer plainte au pénal contre le citoyen belge A.B., membre de l’armée israélienne dans une unité de tireurs d’élite, active à Gaza depuis octobre 2023.

COMMUNIQUÉ :

« L’existence de ce véritable « escadron de la mort », tirant sur des civils en détresse à Gaza, opérant sous le nom de Ghost Unit – Refaim (fantome en hebreu), a été révélée par un journaliste palestinien, dont le résumé des investigations a été relayé dans le journal De Morgen le 9 octobre 2024.

oUn gradé de cette équipe de snipers, de nationalité américaine, a accordé une interview à ce journaliste dans laquelle il compare Gaza à Sodome, la ville que Dieu détruit dans l’Ancien Testament en raison de sa perdition, et qualifie ses habitants d’Amalécites, faisant référence à leur chef Amalek, l’ennemi éternel des Juifs (référence utilisée plusieurs fois par Benyamin Netanyahu et l’extrême droite israélienne pour justifier le meurtre de Palestiniens, voire pour appeler au génocide des Palestiniens).

Selon son témoignage, appuyé par des vidéos de leurs crimes, les snipers ont pour instruction de tirer sur les civils, même s’ils ne sont pas armés et ne constituent pas une menace. Les personnes qui viennent chercher les corps sont aussi des cibles. Les snipers tirent jusqu’à plus d’1 km de distance.

Parmi les 21 personnes constituant cet escadron de la mort, il y a un Belge, trois Américains, deux Français, un Allemand et un Italien.
Les aveux du gradé de l’unité relèvent de crimes de guerre au sens de l’article 136 du Code pénal belge. Et vu qu’un Belge participe à ces crimes, les juridictions belges sont compétentes pour le juger, même si les crimes ont été commis à l’étranger (art 8 Titre préliminaire du Code de procédure pénale).

La plainte pénale a été déposée avec un dossier à l’appui entre les mains d’un juge d’instruction à Bruxelles. L’ABP souhaite que l’instruction soit menée avec diligence par les autorités judiciaires belges afin que ces crimes de guerre commis à Gaza soient jugés. Cela contribuera à mettre fin à l’impunité des criminels, car l’impunité dont ils jouissent nourrit leurs crimes suivants.

L’ABP a la conviction que le droit international doit être la boussole commune de l’humanité pour mettre fin à la guerre, fin à l’occupation militaire et fin à la colonisation. Il y a une responsabilité des États tiers de tout mettre en œuvre pour faire respecter le droit international.

C’est dans cette optique que l’ABP avait déposé plainte en 2019 contre la citoyenne belge N.M., responsable d’un mouvement de colons israéliens en Cisjordanie, participant activement à sa colonisation illégale en droit international et qualifiée de crime de guerre. Alors que l’instruction était clôturée et qu’un procès aurait pu se tenir rapidement contre cette personne, le Parquet fédéral sollicite maintenant – après plus de 4 ans d’enquête! -, des nouveaux devoirs d’enquête pour contextualiser et analyser le statut des territoires palestiniens occupés, le mouvement dont elle fait partie et son rôle.

Si on redoutait d’organiser un tel procès, on n’agirait pas autrement.

L’ABP demande que la justice belge participe à l’œuvre de justice internationale aux côtés des juridictions internationales. La justice belge a l’obligation d’agir quand des Belges sont auteurs ou victimes de crimes de droit international. »

CAPJPO-Europalestine

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