Bastia: hommage aux victimes de la shoah et aux « Justes »

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Cérémonie et recueillement devant la synagogue Beth-Meir de Bastia

illustration agrandir l'imageillustration agrandir l’imageLa cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français s’est tenue devant la synagogue BETH-MEIR de Bastia © Radio France – Mathieu Burini

Mathieu Burini

Ce dimanche 20 juillet, s’est déroulée la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français devant la synagogue Beth-Meir de Bastia. Les personnes présentes ont rendu hommage aux « justes de France ».

La cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français s’est tenue dans la matinée devant la synagogue Beth-Meir de Bastia. Les membres de la communauté juive de la ville, rejoints par le président du Conseil Exécutif de Corse Gilles Simeoni, le maire de Bastia Pierre Savelli et le directeur de cabinet du préfet de Haute-Corse Pierre-Yves Argat, ont rendu hommage aux « justes de France ». Plusieurs prises de paroles ont rappelé l’importance de transmettre la mémoire et de lutter contre le racisme et l’antisémitisme. Un dépôt de gerbes a été effectué par la suite, un temps de profond recueillement conclu par un moment de partage au sein de la synagogue.

Un événement tragique pour point de départ

La cérémonie de la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France est née en 1993 d’un souhait exprimé par de nombreuses personnalités et rescapés de la Déportation qui avaient la volonté de voir reconnaître officiellement la responsabilité du régime de Vichy dans les crimes contre les juifs. La journée commémore l’épisode tragique de la Rafle du Vélodrome d’Hiver survenu les 16 et 17 juillet 1942 où plus de 13 000 juifs furent arrêtés par la police française puis déportés en trains vers le centre d’extermination d’Auschwitz. Moins d’une centaine d’adultes en sont revenus. En 1995, 53 ans après les faits, le président de la République Jacques Chirac reconnut la responsabilité de l’État français dans cette rafle.

Un contexte particulier

Depuis presque 2 ans et l’attaque du Hamas contre Israël en octobre 2023, l’actualité est souvent tournée sur la question israélo-palestinienne et la riposte militaire menée par le gouvernement israélien.
Une question dont s’est emparée la Collectivité de Corse, de façon totalement inconsidérée et surprenante,  le 27 juin dernier en adoptant une motion relative à la situation dans la bande de Gaza et à la reconnaissance de « l’État de Palestine ».
Ce vote avait alors déclenché de vives réactions et la Présidence de l’Assemblée de Corse avait tenu à clarifier ses positions justifiant un texte fondé sur le droit international en réponse à une urgence humanitaire et un engagement ne nuisant à personne.

Gilles Simeoni a participé à la cérémonie devant la synagogue Beth-Meir, pour ce dernier, être présent était primordial : « Nous avions envie d’être présents aujourd’hui parce qu’il y a eu la motion de l’Assemblée de Corse ou nous avons rappelé d’abord la reconnaissance d’un état palestinien tout en inscrivant cette demande dans le rappel tout aussi fort du droit de l’État d’Israël à l’existence, à la sécurité et plus globalement à la recherche d’une paix forte et durable sans les massacres et les drames qu’il peut y avoir de part et d’autre. Dans ce moment particulier c’était important aussi que nous fussions présents pour rappeler que la Corse est fidèle à ce qu’elle a été historiquement c’est à dire une île juste et une île des justes. »

La motion de la Collectivité de Corse avait laissé des traces au sein de la communauté juive insulaire. Pour Clémence Lévy, secrétaire de l’association culturelle israélite de Bastia, « la Collectivité n’a peut être pas son mot à dire sur ces questions politiques. Même s’il est fait mention dans le texte du droit qu’a Israël d’exister en temps qu’État souverain, je ne pense pas que le rôle de Collectivité de Corse soit de voter ce genre de motion. »
Un désaccord qui ne s’est pourtant pas fait ressentir. Le souvenir des persécutions des juifs durant la seconde guerre mondiale a été respecté, entretenu et transmis.

Source: www.francebleu.fr/
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