Basée à Tel-Aviv, Scanary se lance sur le marché mondial des contrôles de sécurité.

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La start-up israélienne Scanary basée à Tel Aviv a rendu public son système de contrôle de sécurité de masse dirigé par le Dr Gideon Levita, ancien ingénieur radar en chef chez Rafael Advanced Defense Systems, où il a aidé à développer le système de défense aérienne israélien du Dôme de Fer, ainsi que le système Trophy conçu pour protéger les chars et autres véhicules blindés des missiles et des roquettes.

L’idée de la start-up est née du développement d’une technologie visant à prévenir les attaques terroristes dans les espaces ouverts, les lieux et les centres de transport, plus fréquentes dans les années 1990 en Israël.

Cette technologie brevetée, basée sur les radars, permet de sécuriser des lieux très fréquentés comme les aéroports, les stades et les centres commerciaux sans qu’il soit nécessaire d’arrêter les visiteurs à des points de contrôle pour des procédures fastidieuses, ni de leur demander de retirer leurs chaussures et leurs ceintures et de sortir leur téléphone ou leurs clés, comme c’est le cas aujourd’hui.

« Les méthodes actuelles de contrôle de sécurité ne fonctionnent tout simplement pas assez bien », a expliqué Ronen Yashvitz, PDG et cofondateur de Scanary, au Times of Israel. « Les espaces publics comme les aéroports, les terminaux, les centres commerciaux et les pôles de transport posent des défis croissants concernant la façon de détecter efficacement les menaces, sans perturber les déplacements des personnes et sans porter atteinte à la vie privée ou à l’expérience. »

« Les points de contrôle dans les aéroports et autres centres de transport sont fréquemment sources de retards et de frustration et, pire encore, ils passent encore parfois à côté des menaces », a ajouté l’entrepreneur en série.

Le système alimenté par l’IA de Scanary est conçu pour détecter les armes dissimulées et autres menaces non métalliques dans les espaces publics très fréquentés. Il permet de contrôler 25 000 personnes par heure alors qu’elles se déplacent, selon la start-up.

« En associant l’IA, l’imagerie avancée, la réalité augmentée et la vision par ordinateur, nous permettons la détection des menaces à distance – sans arrêter les gens, sans créer de files d’attente et sans compromettre la vie privée », a indiqué Yashvitz, ancien officier de l’unité de renseignement militaire 8200. « Notre idée est qu’à l’avenir les gens n’aient plus à passer par des points de contrôle fermés lorsqu’ils entreront dans des lieux publics bondés. »

Fondée en 2024, Scanary utilise des capteurs radar déployés à travers un lieu pour générer des dizaines d’images de balayage électromagnétique 3D haute résolution d’un individu, sous différents angles. La plateforme d’IA, alimentée par des algorithmes, peut déterminer la forme d’un objet et identifier sa matière, notamment le métal, le plastique ou les liquides. Le système peut être intégré de manière transparente dans une infrastructure de sécurité existante, comme par exemple les caméras de vidéosurveillance.

« Le système utilise deux capteurs se faisant face, à une distance pouvant aller jusqu’à 10 mètres, pour détecter les armes dissimulées sur un corps humain, même sous des vêtements ou dans des poches », a expliqué Yashvitz. « Ainsi, il peut créer une zone de numérisation de 200 mètres carrés. »

« Quand une personne pénètre dans la zone de balayage, elle déclenche le radar et, au fur et à mesure qu’elle marche, le système génère 10 images par seconde et par personne », a-t-il poursuivi.

Le capteur de détection des menaces de Scanary. (Autorisation)

Les analyses prennent moins de deux secondes, a souligné Yashvitz. Le système de classification des objets alimenté par l’IA est entraîné à faire la distinction entre les objets personnels courants de type téléphones ou clés, et les armes et objets dangereux, afin de réduire le nombre de fausses alertes.

Dès qu’un objet dangereux est identifié, une alerte est immédiatement envoyée au personnel de sécurité. Le système est conçu pour identifier les armes à feu – armes de poing et fusils -, les engins explosifs improvisés (EEI) et les objets pyrotechniques comme les fusées éclairantes et les pétards, ainsi que les couteaux et autres objets tranchants.

« Je crois que notre capacité à identifier les objets pyrotechniques nous permettra de changer la donne, avec l’augmentation de l’utilisation de ce type de pièces pendant les matchs de football – présentant un risque réel pour les supporters dans les stades », a ajouté Yashvitz. « Grâce à la technologie, nous serons à l’avenir en mesure d’adapter le système à d’autres cas de sécurité publique, notamment pour les écoles aux États-Unis. »

Pour faire fonctionner le système, les agents de sécurité utilisent une tablette ou un smartphone, qui génère des alertes visuelles immédiates dès qu’il détecte une menace. L’alerte comprend une vidéo du suspect identifiant le type de menace – comme une arme à feu ou un couteau – et l’emplacement physique sur le corps (par exemple, dans les poches, à l’intérieur d’une chaussure).

Contrairement à la reconnaissance faciale ou aux scanners corporels traditionnels, le système ne collecte pas d’images visuelles, il ne divulgue pas la forme du corps, et il fonctionne sans suivi biométrique, se conformant aux réglementations sur la protection de la vie privée, a fait valoir Yashvitz.

Scanary, qui emploie actuellement 10 personnes, parmi lesquelles des spécialistes de l’IA et des algorithmes issus du secteur des dispositifs médicaux, a levé 3,5 millions de dollars auprès de plusieurs investisseurs.

La start-up a obtenu les certifications CE et GDPR en Europe. Elle poursuit actuellement le processus d’approbation réglementaire aux États-Unis.

Scanary se lance sur le marché mondial des contrôles de sécurité, qui devrait passer de 9,92 milliards de dollars en 2025 à 13,8 milliards de dollars d’ici 2030, selon un rapport de Markets and Markets. La demande est stimulée par l’augmentation des violences armées, ainsi que la recrudescence des menaces et des attentats terroristes dans les lieux publics très fréquentés, notamment les écoles et les campus, les aéroports et les centres de transport tels que les stations de métro.

Cotée au Nasdaq, Evolv Technologies Holdings fait partie de ces sociétés qui ont fait les gros titres dans le domaine de la technologie des contrôles non invasifs basés sur l’IA. L’an dernier, l’entreprise a fait l’objet d’une enquête menée par la Federal Trade Commission des États-Unis. La société était accusée d’avoir menti sur les capacités de son système de contrôle de sécurité à détecter les armes tout en ignorant les objets personnels inoffensifs.

Scanary doit encore démontrer l’efficacité de sa technologie. La start-up devrait lancer des déploiements pilotes de son système de numérisation de masse en Israël dans les semaines à venir, qui seront ensuite suivis de pilotes aux États-Unis.

« L’un des lieux choisis pour nos déploiements pilotes est un aéroport, et un autre un centre de transports en commun, probablement une gare en Israël », a indiqué Yashvitz. « Le secteur principal que nous envisageons au départ est celui des transports en commun, car il n’existe actuellement aucune technologie appropriée capable de contrôler simultanément un très grand nombre de personnes. »

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