Ayant l’intention de créer le monde Il en Fit part aux anges

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Chers Amis,
Ces fêtes nous ont réservé leur lot de surprises, des événements dont nous ne maîtrisons pas encore tous les développements et dont nous espérons pouvoir tracer pour les années à venir une courbe ascendante et donc optimiste avec l’aide du Très Haut.
Nous reprenons la lecture de la Torah de son début pour une année sereine et pleine de santé et d’espoir. Cordialement,

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.

 Bereshit 5786: Ayant l’intention de créer le monde Il en Fit part aux anges

A travers tous les recueils de midrashim, les Sages ont exposé leur savoir concernant la création du monde en se raccrochant à des mots mais parfois simplement à des lettres ainsi que nous tenterons de l’exposer au travers de textes midrashiques plus ou moins célèbres.

L’un des premiers midrashim que j’entendis de mon Rav, zal, m’avait tellement frappée que je vous le transmets ici, sans son talent de conteur, pince sans rire mais avec une portée didactique immense :

Ayant l’intention de créer le monde et de faire en sorte qu’il fût peuplé, le Saint béni soit-Il en fit part à l’armée céleste constituée d’Anges…

Les questions fusèrent de part et d’autre sur le pourquoi de cette création, les Armées Célestes ne suffisaient-elles pas ? Les fidèles et divins serviteurs inquiets pensèrent peut-être qu’ils ne satisfaisaient pas totalement le Maître de l’Univers car ils ne pouvaient supporter sans doute l’idée que d’autres créatures qu’eux psalmodieraient mieux qu’eux et qu’ainsi serait créée une sorte de concurrence. Ces humains viendraient-ils s’immiscer dans leur quotidien, seraient-ils comme eux pleins de mérites ?
De plus, si ce sont des humains, donc de chair et de sang, ils pourraient introduire en ce monde nouvellement créé et pur, toutes sortes de travers, de fautes qui viendraient polluer ce monde et cette nature.
HaKadosh Baroukh Hou, après avoir succinctement développé Son Projet devant Ses dévoués serviteurs, en prenant place sur le Trône de Miséricorde, revêtit la midath haRahamim (Miséricorde), et, c’est tout en fixant Son regard sur la Torah, qu’IL créa le Monde et le premier être humain… Ainsi, rassérénés, les Anges admirèrent la Création….
Puis, surgit une autre « dispute » : pourquoi le récit de la Création ne commencerait-il pas par la première lettre de l’alphabet : le Alef évoquant l’unicité de D., l’être ensemble, et pourquoi par un Beith, évoquant la dualité, la moindre diversité ?
La configuration de la lettre Beith propose un début à quelque chose en éliminant tout ce qui a pu précéder peu importe que ce qui fut avant ou au-dessus ou au-dessous, désormais, ne comptera que ce qui viendra et se présentera devant nous…. En nous mettant à l’abri du yetser hara (du mauvais penchant) et en permettant ainsi à la Torah de demeurer à la disposition de l’homme pour le préserver et lui permettre à tout moment d’utiliser son libre-arbitre pour rester dans les limites fixées par la Torah.
HaShem donne à tous des sujets de contentement et en toute justice..
Ainsi, lorsque le Alef fut vexé de ne pas être la première lettre de la Torah, il fut heureux d’avoir l’honneur de figurer en tête des Dix Paroles avec le pronom personnel Anokhi (Moi) et non seulement mais encore en figurant HaShem Lui-même.
D’autre part, rapporte le Pirké déRabbi Eliezer, HaShem fit remarquer que le beith était l’initiale du mot bérakha ou bénédiction alors que le vocable maudit ou arour en hébreu commençait par la lettre Alef !!!
Il y eut aussi une autre anecdote lorsqu’HaShem créa les grands luminaires, la Lune vint se plaindre devant le Trône céleste : Pourquoi, geint-elle, nous (le soleil et elle) devrions nous régner en même temps ? Et l’Eternel lui répondit : parfait… tu n’es pas satisfaite en ce cas, le soleil règnera le jour et toi la nuit……
Les Hazal font remarquer que dès le premier verset de la Torah, qui comporte 7 mots, le Saint béni soit-IL a donné une allusion à la durée de ce monde ci car ces 7 mots indiquent que les semaines auraient 7 jours, que tous les sept ans il y aurait une année shabbatique, que toutes les 7 fois 7 années il y aurait un jubilé et qu’au bout de 7 millénaires s’achèverait l’histoire de ce monde.
Par ailleurs, le 25ème mot de la sidrat bereshith apparaît le mot « ohr » lumière, ce qui nous fait penser, nous enseigne le Ben Ish Hay, à Hanouka. Mais la tradition orale attache à cette lumière une importance particulière : en effet il semblerait qu’avant l’ordre divin : « que la lumière soit » cette première création, il n’y avait pas de lumière !!! d’ailleurs, le texte le précise au deuxième verset où la Torah précise il y avait le chaos et les ténèbres existaient.
Or, d’après l’opinion générale les ténèbres n’existent pas, il s’agit simplement d’une absence de lumière !!! Alors quelle est cette lumière si particulière ? On parle dans ces quelques versets du début de beréshith de la lumière, à trois reprises puis, on n’en parle plus même lorsqu’il est question de la création des grands luminaires il n’est pas question du mot lumière.
Les Sages nous enseignent le fait que lorsque la lumière est apparue et qu(‘elle s’est avérée si bonne, le Saint béni soit IL a décidé de garder cet éclairage pour le monde futur à l’usage de ceux qui se seront montrés justes dans ce monde ci créé pour que nous puissions tous nous mesurer et montrer notre amour celui qui nous rattache au Créateur et celui qui nous rattache à nos frères et sœurs humains…
Quelle est la finalité de la lumière ? Les animaux, les végétaux en ont besoin mais, si rien n’existe ? Le règne végétal a besoin de lumière et le règne animal aussi mais ….. Le Talmud nous enseigne que si l’homme a été créé en dernier c’est parce qu’HaShem voulait qu’au moment où il apparaît sur la scène du monde tout soit prêt pour l’accueillir et pour qu’il puisse se servir de cette création. Auquel cas, il était nécessaire de mettre de la lumière partout pour que tout apparaisse clairement.
Quelle est lumière cachée ou « ohr haganouz » ? le mot ohr en hébreu alef-vav-resh totalise en guematriya 207 tout comme le mot hébraïque « secret » ou raz (resh-zayin) et, le Zohar nous explique qu’étant donné cette même valeur numérique cela prouve qu’il existe un lien entre ces deux vocables or, en l’occurrence, la lumière sert à éclairer tandis que le secret occulte alors qu’y comprendre ?
Dans le pirké déRabbi Eliezer il évoque l’image d’un architecte qui désire construire un palais et qui, en conséquence, consulte son plan à chaque étape… et ici, le plan est la Torah !!!!
Sachant que la dernière étape de la Création sera la création de l’homme, qu’IL positionnera dans un monde créé et parfait, la lumière n’est que la première étape permettant à tout le reste de prendre part et, la lumière devra servir à la nature pour qu’elle se développe et au règne animal pour rythmer son existence ainsi qu’après, à l’homme pour lui permettre de fixer des temps pour l’étude de la Torah et pour tout le reste.
Cependant, il existe un autre moyen de commentaire c’est inverser certaines lettres en cas de besoin pour mieux décrypter les messages cachés dans la Torah : alef-vav-resh qui forment le mot ohr peuvent s’intervertir et on pourra les lire dans l’ordre suivant : resh-vav-alef ce qui nous donne un verbe : roé (voir) et c’est d’ailleurs ainsi que s’exprime la Torah au terme de chaque jour de la Création : « vayare ki tov » IL vit que c’était bien ! La lumière permet donc de voir que c’est bien mais surtout, en totalisant les lettres d’après la guematriya « perak katan » alef est 1 vav est 6 et resh est 2 soit 9 et la vérité est emeth soit alef 1 mem est 4 et tav est 4 donc 9 soit : la lumière permet de voir la vérité !!!!!
Et, par conséquent, dès l’instant où tout est dévoilé, il est loisible de suivre la progression imprimée au monde et sa création dès l »instant où tout est dévoilé, mais, à partir du 4ème jour où apparaissent les grands luminaires, HaShem « cache » la lumière originelle pour la réserver à l’usage des tsadikim dans le monde futur d’où le « ohr haganouz »….Et donc ce « ohr haganouz » n’est autre que la Lumière divine cette lumière dont il est question à chaque fois qu’ont été rapportés des témoignages de « mort imminente » où ces personnes évoquent une lumière blanche incroyable !!!
Ainsi, lorsqu’il est question du concept du désir d’HaShem de Se choisir un « lieu de résidence ici-bas » il n’est pas question de profiter de cette lumière que nous qualifierons d’immatérielle car elle est divine, mais cette lumière se trouve cachée par les couches épaisses créées par la matérialité qui séparent ce monde du monde futur dans lequel n’existeront ni le mal, ni la matérialité ni l’impureté car là-bas n’y trouvent place que vérité, pureté, bonté et sainteté…

C’est pourquoi, il fut nécessaire de procéder à la création de la lumière en tout premier lieu.
C’est donc pour cela que le Zohar met en exergue le fait que lumière et secret sont de même valeur numérique car il existe bien un lien entre la lumière et le secret car il existe pour l’humain et le créé une lumière « matérielle » qui n’est pas la même que la lumière « immatérielle » d’un monde où tout est vérité.
En conséquence, HaShem, détient les plans de ce monde qu’IL a créé, et IL est le Seul et Unique à en connaître la finalité : l’homme/l’être humain auquel IL a remis la Torah doit-il parfaire ce monde et tenter de le purifier pendant les sept millénaires auquel il est attaché par les sept mots du premier verset ? Et, qu’adviendra-t-il s’il y parvient et qu’adviendra-t-il s’il n’y parvient pas ?
Les prophéties diverses s’entendent à nous donner un aperçu des temps précédant la fin de cette aventure. Certaines grandes figurent pensantes du judaïsme priant pour que s’accomplisse la Volonté divine tout en ne se souhaitant pas d’en être les témoins effectifs tant les faits « prévus » apparaissent catastrophiques et inquiétants.
Néanmoins la guemara Sanhédrine (98a) esquisse la chose pour nous rassurer le fils de David viendra en temps voulu que le monde soit arrivé à la perfection ou pas : « eyn ben David ba ela bedor shékoulo hayav oshékoulo zakay » אין בן דוד בא אלא בדור שכולו חייב או שכולו זכאי c’est-à-dire le fils de David viendra que la génération soit entièrement coupable ou entièrement innocente…et donc, adviendra le temps du jugement ou de la Révélation où tout sera dévoilé à tous et chacun jouira de cette vérité proportionnellement à ses mérites ainsi qu’il est écrit dans les pirké avoth « kol Israël yesh lahem helek léolam haba » tout Israël aura droit au monde futur tout d’abord dans kol Israël nous avons le mot kol kaf et lamed qui fait allusion à Cohen et Lévy puis Israël donc tout le peuple sans exception mais la taille de cette part n’est pas précisée car ce sera proportionnel à ce qu’aura été le rôle de chacun dans cette existence : très peu pour celui qui aura nié l’existence divine et il verra ainsi qu’il s’est trompé puis proportionnellement à nos actes pour les autres….
Ainsi, à ce moment, la lumière éclatante blanche et immatérielle sera révélée…
Cependant, pour qui consacre sa vie à la Torah peu ou beaucoup plus, il jouira dès cette vie-là d’une partie de cette lumière « cachée ».
Seulement dans la Torah ? Non, dans la Guemilouth Hassadim également et le mieux est en mêlant les deux en aimant son prochain comme le demande la Torah.
Ainsi, l’homme pourra changer l’obscurité en lumière chacun à son échelle, chacun à sa manière.
C’est ainsi que nous réussirons à faire régner la lumière de la Torah, la lumière d’Israël sur le monde et dans le monde en lieu et place de l’obscurantisme des Nations qui se refusent à reconnaître la Torah et Israël.

Caroline Elishéva REBOUH
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו  Etudes Juives

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