Dans un entretien accordé à i24NEWS, Avi Pazner, ancien ambassadeur d’Israël en France, a réagi à l’initiative européenne visant à réexaminer les accords entre l’Union européenne et l’État hébreu. Une démarche qu’il qualifie « d’inhabituelle » et qu’il juge vouée à l’échec, tout en déplorant la position de certains pays, dont la France.
« C’est la première fois qu’il y a une contemplation de faire quelque chose de concret contre Israël », reconnaît l’ancien diplomate, précisant immédiatement qu’il ne croit pas à la concrétisation de cette initiative. « On parle de réexaminer l’accord d’Israël avec l’Union européenne, sur lequel est basé tout notre commerce, nos échanges touristiques, culturels, tout ! », s’exclame-t-il. Pour M. Pazner, la règle de l’unanimité au sein de l’UE rend cette menace inopérante : « Ça doit se faire à l’unanimité, et dans cette communauté européenne, il y a au moins une douzaine de pays qui vont dire non. » Une position qui reflète les divisions profondes au sein de l’Union face au conflit israélo-palestinien.
L’Espagne, l’Irlande et le Royaume-Uni sont pointés du doigt par le diplomate, qui s’inquiète particulièrement du changement d’attitude britannique depuis l’arrivée des travaillistes au pouvoir : « J’ai bien peur que c’est encore l’esprit de Jeremy Corbyn, l’ex-leader antisémite du parti Labour, qui règne là-bas. »
Interrogé sur l’efficacité potentielle de ces pressions sur le gouvernement de Benjamin Netanyahou, Avi Pazner se montre catégorique : « C’est exactement le contraire. Plus il y a de pression, plus Israël va continuer dans sa ligne. » Il compare la réaction d’Israël à celle d’« un lion qu’on accule dans un coin et qui ressaute ». « Je crois que ceux qui ont pensé à menacer Israël de sanctions ont fait une grande erreur », assène-t-il. « On peut essayer de convaincre Israël, on peut parler avec Israël, on ne peut pas forcer Israël. »
L’ancien ambassadeur rappelle également l’importance du soutien américain : « Nous avons l’assurance du soutien américain, c’est plus important que tout. Tant que l’Amérique, tant que Trump est avec nous, nous continuons. »
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