Cinq ans après la sortie de son ouvrage à succès Toujours Plus, Léna Situations publie Encore Mieux, un livre de développement personnel dans la continuité de son premier Best-seller, disponible vendredi en librairies. Si en 2020 l’influenceuse avait fait équipe avec les éditions Robert Laffont, cette fois, c’est sans l’aide de personne que la star des réseaux publie son petit nouveau.
Avec Encore Mieux, la jeune femme ne fait pas seulement de l’autopublication. Dans un message posté sur son compte Instagram elle présente Léna éditions, sa propre maison d’édition « qui a pour vocation de mettre en avant et publier des jeunes passionnés ». Une démarche qui s’inscrit dans un « désir d’indépendance » et « l’envie d’offrir à d’autres une liberté créative ». Sur le papier, c’est un sans-faute : Léna Situations évite d’associer son nom à certaines maisons d’édition dans la tourmente (pour la diffusion et la distribution de son livre, Léna Mahfouf troque le groupe Editis pour Médias Diffusion Service) tout en se servant de sa notoriété pour propulser les petits auteurs. Sauf que tout le monde n’y trouve pas son compte.
Question de notoriété
Dans le milieu de l’édition l’annonce ne passe pas inaperçue. « Il existe de nombreuses maisons d’édition indépendantes qui, depuis longtemps, défendent des voix marginales ou méconnues, souvent avec peu de moyens, et qui en bavent », rappelle une éditrice sur les réseaux sociaux. « Quand elle (Léna Situations) arrive avec sa notoriété en disant qu’elle réinvente ce rôle, ça efface symboliquement le travail de ces acteurs », continue celle qui n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.
Dans la course à l’édition, Léna Mahfouf part avec un train d’avance : sa notoriété. « Il s’agit du point le plus important pour vendre des livres aujourd’hui », confirme Sophie Caillat, fondatrice des éditions du Faubourg, « les influenceurs ont cet avantage ». « Nous sommes dans une guerre de l’attention », estime la professionnelle du livre, « en tant que créatrice de contenu vidéo, Léna capte cette attention par un prisme très différent de celui utilisé par le monde de l’édition. Le livre nécessite du temps, l’influence, c’est le monde de la rapidité ».
Avec cette notoriété la jeune femme aux presque de 5 millions d’abonnés devrait capter une part de marché plus aisément que certaines maisons d’édition. « Même si beaucoup pensent ne pas toucher le même public qu’elle, Léna Situations va forcément capter une part de pouvoir d’achat, c’est une guerre économique ».
Privilège ?
Après l’annonce du lancement de sa propre maison d’édition, des internautes ont pointé le privilège de la créatrice de contenu. « En tant qu’auteur, on est généralement mécontent de son éditeur car on ne gagne pas assez d’argent, confirme Sophie Caillat, Léna Situations a les ressorts pour remédier à ce problème, ce n’est pas le cas pour la plupart des auteurs ».
Dans les commentaires de la publication LinkedIn qui torpille le projet de la créatrice de contenus, beaucoup prennent sa défense. « L’édition marche déjà à la notoriété, pourquoi elle n’en profiterait pas ? », questionne une internaute. Et un autre d’ajouter : « Elle casse les codes de l’édition… Laissons-la faire (elle fait ce qu’elle veut d’ailleurs). »
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