Australie ; les manifestations pro-palestiniennes deviennent incontrôlables
Dans l’un des rassemblements les plus massifs jamais constatés en Australie ces dernières années, une « Marche pour l’humanité » a transformé le pont du port de Sydney en véritable flot humain, sous une pluie battante. Selon la police, près de 90 000 personnes ont défilé ; les organisateurs prétendent que le nombre atteint 300 000 participants, revendiquant la fin du conflit à Gaza et la reconnaissance d’un État palestinien.
Le cortège a démarré à 13 h dans l’emblématique parc central de Sydney, s’étirant sur 1,2 km sur le pont du port. Les manifestants brandissaient drapeaux palestiniens, casseroles et poêles — symboles forts dénonçant la famine à Gaza — ainsi que des banderoles affichant « Marche pour l’humanité – Sauvez Gaza ».
Notables figures étaient présentes : Julian Assange, fondateur de WikiLeaks ; Bob Carr, ancien ministre australien des Affaires étrangères ; ainsi que plusieurs députés du Parti travailliste. Cette mobilisation a résonné jusqu’à susciter une réaction virulente du ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, qui fustigeait une alliance entre l’extrême gauche et l’islam fondamentaliste, pointant des symboles controversés tenus par certains manifestants, tels que l’image d’Ali Khamenei, guide suprême iranien, jugée inacceptable par Israël.
La manifestation a suscité des tensions logistiques : à cause d’une congestion extrême sur le pont, la police a émis un avertissement d’urgence auprès des résidents pour prévenir d’un « effondrement massif », puis a décidé d’interrompre l’événement de manière proactive.
La veille, la Cour suprême de Nouvelle-Galles du Sud avait rejeté l’appel formulé par la police pour empêcher le rassemblement, autorisant sa tenue moins de 24 heures avant l’événement. Le pont, monument emblématique de la ville, est resté fermé à la circulation automobile pendant environ cinq heures, provoquant de lourds désagréments dans toute la circulation urbaine.
Les chiffres divergent fortement : la police évalue à environ 90 000 le nombre de manifestants, tandis que le groupe Palestine Action Group Sydney affirme que plus de 300 000 personnes ont participé. La Marche pour l’humanité et ses symboles — casseroles, pancartes, portraits controversés, slogans — ont largement exprimé une solidarité visuelle et vocale avec Gaza.
L’ampleur de cette mobilisation démontre une mobilisation exceptionnelle, fruit d’un engagement politique et citoyen sans précédent en Australie pour la cause palestinienne. Les figures présentes ont donné à cette journée une résonance médiatique internationale. Le choix du pont du port de Sydney comme décor principal a amplifié l’impact, transformant un monument connu en scène symbolique de protestation.
La tension a été palpable : les autorités invoquaient le risque d’accident humain en pleine densité du cortège, la police municipale estimant qu’un encombrement aussi important pouvait provoquer des incidents graves. La décision d’interrompre la marche fut ainsi motivée par des considérations de sécurité, après l’alerte lancée aux habitants.
Sur le plan politique, l’intervention de Gideon Sa’ar a rajouté une dimension internationale à l’événement, mobilisant l’attention d’une partie de la droite israélienne sur ce qu’elle perçoit comme une convergence idéologique problématique entre certaines factions de la gauche australienne et des symboles islamiques radicaux. Il a dénoncé, via un message public, une alliance « perverse » qu’il juge dangereuse.
Malgré des tentatives d’injonctions en justice pour empêcher la manifestation, le rejet de l’appel par la Cour suprême 24 heures avant l’action a permis aux organisateurs de mener leur rassemblement. Le résultat fut une fermeture prolongée du pont de Sydney, un phénomène rare, perturbant fortement la circulation automobile durant cinq heures.
Cet événement marque un jalon politique et sociétal en Australie. L’ampleur — entre 90 000 et 300 000 manifestants —, la participation de personnalités médiatiques, les tensions sécuritaires et la réaction diplomatique illustrent une mobilisation hors norme, transformant un lieu emblématique en tribune visuelle et symbolique.
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