Aucun avancement sans libération : les conditions israéliennes

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Aucun avancement sans libération : les conditions israéliennes

Face aux discussions qui s’ouvrent au Caire, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a posé un principe inflexible : tant que les 48 otages ne seront pas rapatriés, aucune disposition du plan de paix proposé par Donald Trump ne sera mise en œuvre. Lors d’une réunion avec le Forum Gvura, représentant les familles des victimes, il a précisé qu’Israël exigera que ces otages soient « dans leur patrie » avant toute avancée diplomatique.

Il n’y a pas de date butoir affichée officiellement pour ces libérations, mais les négociations officielles sont programmées à commencer au Caire, dès lundi. Une source indique que la délégation du Hamas, menée par Khalil al-Hayya, se rendra au Caire pour négocier les modalités de l’échange entre otages et prisonniers palestiniens — et chercher à amorcer un cessez-le-feu durable. Le Hamas affirme être prêt à conclure un accord visant à mettre fin aux hostilités sur la bande de Gaza.

Netanyahu va plus loin encore : si l’échéance fixée par Trump pour la libération des captifs n’est pas respectée, Israël reprendra les opérations militaires, « avec le soutien total de tous les pays concernés ». Dans le détail du plan Trump, il est prévu qu’en trois jours tous les otages — vivants ou décédés — soient rendus à Israël après acceptation du texte. Ensuite, Israël pourrait envisager un retrait progressif de Gaza, à condition que le Hamas soit désarmé et exclu de tout contrôle territorial futur. Le plan inclut aussi une gouvernance intérimaire technocratique supervisée par une force internationale.

Netanyahu a réaffirmé qu’Israël jouera un rôle central dans la supervision du désarmement du Hamas dans Gaza, et qu’aucun représentant de ce mouvement ou de l’Autorité palestinienne n’interviendra dans la gestion de la bande après la guerre. Il précise que le retrait israélien ne sera pas synonyme d’abandon sécuritaire : certaines zones de la bande seront maintenues sous contrôle stratégique tant que les conditions de sécurité ne seront pas garanties.

Du côté du Hamas, la délégation dirigée par Khalil al-Hayya entend poser des conditions strictes : parmi les exigences, une cessation immédiate des bombardements, le respect des droits des prisonniers et un calendrier précis pour le retrait israélien. L’objectif affiché est que les négociations du Caire jettent les bases d’un échange et d’un cessez-le-feu prolongé dans la bande de Gaza.

Sur le plan diplomatique, l’annonce de Trump selon laquelle Israël aurait accepté une « ligne initiale de retrait » fait figure d’élément déclencheur : après confirmation par le Hamas, un cessez-le-feu immédiat pourrait être déclenché, accompagné du processus d’échange. Mais ce retrait progressif serait conditionné à l’expression d’un désarmement réel du Hamas, à l’imposition d’autorités neutres à Gaza et à un mécanisme international de contrôle.

L’équation est donc complexe. Israël exige une libération totale avant tout engagement ; le Hamas est invité à accepter sans réserve le plan Trump, notamment le désarmement intégral ; et les États tiers — Égypte, Qatar, États-Unis — sont chargés de faire respecter les termes du texte, en assurant le relais diplomatique nécessaire.

Par ailleurs, des éléments récents montrent que l’armée israélienne a commencé à se préparer à appliquer la première phase du plan Trump : notamment la suspension partielle des bombardements et une posture défensive dans certaines zones de Gaza. Mais les affrontements n’ont pas totalement cessé, et toutes les parties restent sur leurs gardes.

L’enjeu est double : ramener chaque otage à la maison, et garantir la sécurité d’Israël à moyen terme. Si le Hamas refuse de s’aligner, Netanyahu a déjà averti que l’action reprendra « la voie difficile ».

Le principe posé par Israël est clair et légitime : aucune partie d’un accord ne sera mise en œuvre tant que les otages n’auront pas retrouvé leur sol national. Cette fermeté est essentielle pour préserver la crédibilité du gouvernement israélien vis-à-vis de sa population et des familles des captifs. En fixant cette condition, Israël affiche sa détermination à ne pas céder sur ses bases de sécurité et de dignité. Tant que le Hamas refusera de se désarmer et d’accepter des autorités neutres dans Gaza, Israël restera en droit — et dans l’obligation — de recourir à la force pour garantir sa survie.

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