«Je suis debout. » C’est sous ce mot d’ordre que se sont réunis, ce dimanche à Paris, quelques milliers de personnes se sont réunies, en soutien à Israël et aux victimes de l’attaque du 7-Octobre. Il s’agit de se rassembler « en soutien d’Israël, du peuple israélien » et « en souvenir des gens qui sont morts et en soutien de ceux qui ont été kidnappés » le 7 octobre 2023, a précisé Robert Zbili, le président du Fonds national juif (KKL), à l’origine du rassemblement.
Le rassemblement, organisé à la veille de celui du Crif lundi soir, a donné aussi le micro à plusieurs parents de victimes. Une mère raconte ainsi, la voix remplie de larmes, la mort de son fils « fusillé par d’ignobles terroristes » lors « d’une des journées les plus terribles depuis la création de l’Etat d’Israël ». Plusieurs représentants de la communauté juive étaient présents, notamment le président du Crif Yonathan Arfi et celui du Fonds social juif unifié Ariel Goldmann.
Vidéos, discours…
Avant le passage sur scène de plusieurs artistes – dont le présentateur Arthur et le chanteur Amir – des vidéos du 7 octobre sont diffusées sur les écrans géants, n’occultant pas certaines images très dures. Des cris retentissent alors : « Bandes de terroristes, monstrueux, nazis, ordures ! » Dans le public muni de petits drapeaux israélien et français, certains agitent des pancartes « Viols en cours – Hamas terroriste » ou encore « Am Israël Haï » ( «Israël est vivant »).
« On est combattifs, mais tristes de voir l’état dans lequel le pays a été mis par les discours de haine de l’extrême gauche », ajoute son voisin Yves C (il préfère, comme beaucoup, ne pas donner son nom de famille), qui avoue aussi « ne pas comprendre la ligne » du président français Emmanuel Macron qui a appelé samedi à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël.
« On n’est pas protégé »
Même constat pour Henri, 89 ans, qui fut lui-même un enfant caché pendant la Seconde Guerre mondiale: « Le président n’est pas venu à la manifestation (du 12 novembre 2023 contre l’antisémitisme, NDLR), et demain il ne sera pas là. On n’est pas protégé », affirme-t-il à propos de l’hommage organisé par le Crif, qui devrait rassembler plusieurs ministres dont le chef du gouvernement.
Au pied de la scène, la soeur d’Ofer Kalderon, qui est toujours retenu en otage, a fait part de son désarroi lors d’un point presse improvisé. « Nous demandons au gouvernement français de tout faire pour les ramener », a-t-elle affirmé.
La source de cet article se trouve sur ce site