Évaluation israélienne: Assad autorise l’entrée des forces iraniennes en Syrie
Après l’offensive menée par Tahrir al-Sham, les responsables israéliens estiment qu’Assad autorise l’entrée des forces iraniennes en Syrie pour participer aux opérations militaires contre les rebelles. Cette évolution pourrait avoir un impact direct sur le front nord d’Israël.
Par Shirit Avitan Cohen
L’ offensive des rebelles syriens, menée par Tahrir al-Sham, un groupe rebelle soutenu par la Turquie, a commencé mercredi. Dimanche, des responsables israéliens ont estimé que le président syrien Bachar al-Assad laissait les forces iraniennes entrer en Syrie pour renforcer son régime et contrer les factions rebelles dans la guerre civile en cours. Cette décision pourrait affecter considérablement la dynamique le long de la frontière nord d’Israël.
L’entrée des forces iraniennes marque un changement radical dans le paysage militaire du conflit syrien, avec pour objectif de sécuriser le régime d’Assad, de réprimer l’opposition et de renforcer l’influence régionale de l’Iran.
Une photo déchirée d’Assad et du drapeau syrien à Alep. Photo : AFP
Inquiétudes israéliennes concernant la proximité de l’Iran avec la frontière
L’une des principales craintes d’Israël est que le président Assad, dans sa tentative de gérer la crise, s’appuie de plus en plus sur l’Iran, ce qui rapprocherait la République islamique de ses frontières. Cependant, les évaluations israéliennes suggèrent que les récentes offensives à Alep et Idlib pourraient être liées à l’ accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël.
Forces militaires d’Assad à Deraa. Photo : Reuters
Ce cessez-le-feu est perçu comme un coup porté à l’axe iranien, susceptible d’encourager les forces rebelles. Du point de vue israélien, la plus grande crainte réside dans l’installation de camps militaires près de la frontière syrienne et dans une augmentation générale de la présence militaire dans le pays, qui pourrait déstabiliser le calme fragile qui règne sur le front nord.
Le régime de Bachar el-Assad est-il en danger ? (Archives). Photo : AP
Israël continue de surveiller de près la situation en Syrie. Un haut responsable a déclaré à Israel Hayom : « Nous sommes prêts à faire face à n’importe quel scénario. »
JForum.fr avec ILH
Le président syrien Bachar el-Assad a reçu le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi le 19 septembre 2012. REUTERS/SANA/Handout
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