Arrestations massives de Juifs en Iran
Arrestations massives en Iran : des centaines de Juifs soupçonnés de liens avec Israël
Selon plusieurs sources, l’Iran aurait procédé à l’arrestation d’au moins 700 personnes depuis le début de l’année, dans le cadre d’une vaste opération liée à des soupçons de collaboration avec Israël. Cette vague d’arrestations a été signalée par l’organisation iranienne en exil Association Femme Azadi, qui indique que des figures religieuses juives, notamment des rabbins à Téhéran et à Chiraz, figurent parmi les détenus.
L’opération, surnommée Lion en plein essor, viserait principalement des citoyens accusés, souvent sans preuves tangibles, d’entretenir des liens avec l’État hébreu ou avec son service de renseignement, le Mossad. Dans ce contexte, six exécutions supplémentaires ont été recensées récemment, portant à neuf le nombre de personnes mises à mort pour espionnage présumé depuis le début de l’année 2025, d’après la chaîne publique israélienne KAN News.
L’organisation Association Femme Azadi dénonce une répression menée sans transparence, qui cible injustement la communauté juive iranienne. Les accusations portées contre certains de ses membres, notamment des dirigeants religieux, ne s’appuieraient sur aucun élément concret. Le climat de méfiance autour des minorités religieuses semble s’intensifier dans le pays, dans un contexte de tensions accrues entre l’Iran et Israël.
Une cérémonie controversée de soutien au régime
En parallèle de cette campagne d’arrestations, un événement inhabituel a attiré l’attention : une cérémonie organisée à Téhéran par la communauté juive locale en soutien au régime iranien. Ce rassemblement visait à affirmer publiquement la loyauté des Juifs iraniens envers la République islamique, en particulier après les frappes aériennes israéliennes qui ont touché plusieurs infrastructures à travers le pays.
Lors de cette cérémonie, plusieurs Juifs servant dans l’armée iranienne ont été aperçus en uniforme militaire, portant également la kippa, signe distinctif de la foi juive. Selon KAN News, ce rassemblement était aussi l’occasion de condamner les attaques israéliennes et de souligner la solidarité de la communauté avec les forces armées iraniennes.
Le docteur Homayoun Sameyah Najafabadi, représentant de la minorité juive au sein de l’Assemblée consultative islamique — le Parlement iranien — a déclaré que plusieurs édifices de la communauté avaient subi des dommages lors des bombardements. Sa prise de parole visait à rassurer les autorités iraniennes sur l’attitude des Juifs iraniens, souvent soupçonnés de double allégeance.
Une communauté sous pression
La communauté juive d’Iran, qui comptait autrefois des dizaines de milliers de membres, est aujourd’hui réduite à quelques milliers. Malgré une reconnaissance officielle et un siège réservé au Parlement, ses membres vivent souvent sous surveillance, dans une atmosphère de suspicion exacerbée dès que les tensions avec Israël s’intensifient.
Les récentes arrestations soulèvent de nombreuses questions quant au respect des droits fondamentaux et des garanties judiciaires dans le pays. Le recours répété à l’accusation d’espionnage comme motif de répression politique ou religieuse semble s’inscrire dans une stratégie plus large de contrôle des voix perçues comme potentiellement hostiles au régime.
Les organisations internationales de défense des droits humains n’ont pas encore officiellement commenté ces événements, mais plusieurs groupes iraniens en exil appellent déjà à une mobilisation pour dénoncer ces arrestations massives et exécutions, qu’ils jugent arbitraires.
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