Les Derniers Jours du Régime Assad : Une Découverte Révélatrice des Archives de l’Armée Syrienne
Dans une exclusivité saisissante, Le Jerusalem Post a dévoilé des documents militaires syriens qui offrent un aperçu inédit des derniers jours du régime de Bachar al-Assad. Ces archives, issues des registres des soldats syriens, détaillent les moments cruciaux où les troupes ont commencé à se replier, leurs observations sur les manœuvres militaires israéliennes, et les sentiments ambivalents à l’égard de leur « bien-aimé » leader, alors que le régime s’effondrait.
Jusqu’au 7 décembre 2024, la frontière syro-israélienne était une zone interdite, pratiquement inaccessible aux journalistes ou aux soldats israéliens. L’armée syrienne, en particulier, demeurait un mystère pour le monde extérieur, et notamment pour Israël. Cependant, après la chute du régime d’Assad, le Post a pu visiter une base militaire abandonnée à Tel Kudne, dans le sud de la Syrie. Cette visite historique marque la première incursion des médias israéliens dans le pays depuis la guerre du Kippour de 1973, et offre une nouvelle perspective sur la guerre en Syrie.
Tel Kudne, un point stratégique situé au cœur du Golan syrien, a été le théâtre de violents combats en 1973. En accédant à cette base, qui se trouve à quelques kilomètres seulement de la frontière israélienne, les journalistes ont observé que de nombreux équipements militaires syriens étaient abandonnés dans des espaces publics, dévoilant ainsi une armée en déroute.
Les documents militaires trouvés sur place incluent un journal de bord et un manuel de l’armée syrienne. Le journal, signé par le général de brigade du 87e régiment, relate les dernières heures des troupes syriennes sur le terrain. L’une des entrées les plus marquantes date du 27 novembre 2024, où il est écrit : « Des coups de feu ont été entendus au plus profond du territoire hostile. » Cette observation est suivie par une fuite précipitée des soldats, qui quittent leur position après avoir démonté leur campement, laissant derrière eux des équipements.
Le 28 novembre, une nouvelle entrée mentionne des avions de chasse aperçus dans le ciel syrien. Bien que l’identité exacte de l’avion ne soit pas précisée, il est fort probable qu’il s’agisse d’appareils israéliens, compte tenu de la localisation de la base et des manœuvres militaires fréquentes de Tsahal dans la région.
Au fil des jours, le journal de bord décrit une intensification des affrontements, avec des tirs d’artillerie et l’apparition de drones. Les soldats syriens semblent de plus en plus isolés, observant avec appréhension les mouvements militaires israéliens, qui se rapprochent de plus en plus de leurs positions.
Le 7 décembre, les derniers soldats syriens abandonnent définitivement la base. Cependant, les registres ne se contentent pas de décrire les combats, ils révèlent aussi l’état d’esprit des troupes. Une citation poignante du manuel militaire syrien, signée par un soldat, témoigne de la rupture avec le régime d’Assad : « Un petit morceau de la chaussure d’un soldat de l’armée arabe syrienne vaut plus que la tête de tous les traîtres – le bien-aimé leader Bachar el-Assad. » Ironiquement, le « bien-aimé leader » se retrouve aujourd’hui exilé à Moscou, après avoir perdu le soutien de sa propre armée.
Les manuels militaires retrouvés sur place contiennent également des instructions détaillées sur l’utilisation des armes et les signaux de terrain. Ces documents soulignent la rigueur disciplinaire imposée aux soldats syriens, mais aussi l’écart grandissant entre les idéaux du régime et la réalité du terrain.
Ce trésor de documents offre ainsi une fenêtre fascinante sur les derniers jours d’un régime en déclin, mais aussi sur la psychologie de ses soldats et la manière dont ils ont vécu la chute du pouvoir. Ces archives devraient donner lieu à de nouvelles analyses dans les semaines à venir, alors que le Post continue de décoder ces révélations inédites.
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