Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prononcé aujourd’hui (lundi) un discours virulent dans lequel il a annoncé un renforcement significatif de la production de missiles turcs à moyenne et longue portée, afin d’atteindre un niveau de dissuasion crédible. Il a également averti que les attaques israéliennes contre l’Iran entraîneraient des conséquences régionales larges.
Ma’ariv
Dans son allocution à bord de l’Air Force One, Erdogan a déclaré : « Nous planifions désormais une production de missiles pour porter notre stock à un niveau de dissuasion crédible. »
Il a précisé que la Turquie est passée à la phase de production en quantités significatives :
« Nous sommes entrés dans une phase où nos systèmes sont produits à une échelle qui renforce réellement notre capacité de dissuasion. »
Erdogan a mentionné comme exemple le chasseur national turc « KAAN », qu’il a présenté comme « l’un des exemples les plus marquants de nos réussites technologiques ».
Le président turc a insisté sur l’importance de la force militaire : « Si tu n’es pas fort politiquement, socialement, économiquement et militairement, tu es vulnérable. »
Il a ensuite exprimé une position extrême : « En tant que nation, nous préférons mourir que vivre dans la honte. Mieux vaut reposer dignement sous terre que vivre indignement à sa surface. »
Concernant les tensions au Moyen-Orient, Erdogan a averti : « Les attaques israéliennes contre l’Iran ne concernent pas seulement les Iraniens – elles auront des répercussions plus vastes. »
Et d’ajouter : « Israël, soutenu par l’Occident, comprendra peut-être plus tard son erreur – mais il sera alors trop tard. »
Enfin, Erdogan a conclu son discours en soulignant les conditions nécessaires à la supériorité sécuritaire : « Cela dépend de la stabilité politique, du maintien d’une économie forte, du renforcement de la paix sociale et du développement de nos relations diplomatiques. »
Ces dernières remarques semblent être une allusion directe à ses opposants politiques internes, notamment Ekrem İmamoğlu, le maire d’Istanbul, qui représente une menace croissante pour le régime d’Erdogan.
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