Erdogan rencontre le nouveau président syrien Al-Shara’a à Ankara
Par Hana Levi Julian
Le nouveau président syrien, Ahmed al-Shara’a (alias Abu Mohammad al-Julani) a rencontré mardi (4 février) le président Recep Tayyip Erdogan dans la capitale turque, Ankara, selon le média turc Daily Sabah .
La réunion a eu lieu le jour même où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer le président Donald Trump à la Maison Blanche.
Al-Shara’a s’est rendu dans la capitale turque depuis l’Arabie saoudite après une série de visites auprès des dirigeants des États riches du Golfe, demandant de l’aide pour rajeunir et reconstruire son pays déchiré par la guerre.
Erdogan a apporté un soutien important à Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l’organisation terroriste dirigée par al-Shara’a, dans ses efforts pour renverser le régime de l’ancien président Bachar al-Assad.
Mais les deux hommes ne s’étaient jamais rencontrés en personne, jusqu’à présent.
Al-Shara’a et Erdogan devraient discuter d’un accord de défense conjoint qui autoriserait l’installation de bases aériennes turques dans la région de Badiyah, dans le centre de la Syrie, permettant à l’armée turque d’utiliser l’espace aérien syrien à ses propres fins. En échange, l’armée turque entraînerait la nouvelle armée syrienne, selon quatre sources citées par Reuters .
La Turquie, espérant combler le vide laissé par le départ des forces iraniennes et russes en Syrie, a déjà rouvert sa mission diplomatique à Damas ; le chef des renseignements et le ministre des Affaires étrangères d’Erdogan se sont empressés d’être parmi les premiers à rencontrer al-Shara’a après que ses forces ont renversé le gouvernement Assad en décembre dernier.
Mais si la Turquie réussit à établir des bases militaires dans le centre de la Syrie, une telle initiative constituerait probablement une nouvelle menace, peut-être plus meurtrière, pour l’État juif.
S’adressant aux membres de son parti au pouvoir, l’AKP, le 28 juillet 2024, Erdogan a ouvertement menacé d’envahir Israël.
« Nous devons être très forts pour qu’Israël ne puisse pas faire cela à la Palestine. Tout comme nous sommes entrés au Karabakh, tout comme nous sommes entrés en Libye, nous pourrions leur faire la même chose. Il n’y a rien que nous ne puissions faire. Nous devons seulement être forts », a-t-il déclaré lors du congrès du parti dans sa ville natale, Rize.
Cette déclaration intervient alors qu’Israël envisage une invasion terrestre du Liban pour éliminer la menace que représente depuis des années l’armée terroriste du Hezbollah, un mandataire de l’Iran, pour le nord d’Israël.
Erdogan a menacé Israël à plusieurs reprises après que ses forces ont déclaré la guerre à l’organisation terroriste Hamas de Gaza, qui a envahi Israël et massacré quelque 1 200 personnes le 7 octobre 2023.
Le président turc entretient depuis longtemps des liens chaleureux et conviviaux avec la direction du Hamas, identifiant le Hamas non pas comme une entité terroriste mais comme des « moudjahidines », combattants de la liberté, selon la Fondation pour la défense des démocraties .
Erdogan honore publiquement les hauts dirigeants du Hamas et accueille depuis longtemps des membres de premier plan du Hamas à Ankara, fournissant à l’organisation terroriste un soutien diplomatique, logistique et financier depuis des décennies.
JForum.fr avec jewishpres
Crédit photo : Bureau de presse et d’information présidentiel via Bob Nearbone Le président turc Recep Tayyip Erdogan
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