Amir à Nice: Nikaïa porte plainte pour harcèlement téléphonique

Appel au boycott du concert d’Amir à Nice: selon Christian Estrosi, Nikaïa porte plainte pour harcèlement téléphonique

Écrit par Nathalie Layani

Le 30 novembre prochain, le chanteur franco-israélien doit se produire sur la scène du Nikaïa. Après un appel au boycott et au phoning de masse, la salle porte plainte, et le Maire en appelle aux forces de l’ordre pour assurer la sécurité du concert.

A chaque concert, un appel au boycott : Nice, étape d’une tournée d’Amir à travers toute la France entre octobre et décembre, n’échappe pas à la règle. Son concert est programmé le 30 novembre prochain au Palais Nikaïa mais l’affaire prend désormais une tournure politique et judiciaire.

Selon le maire de Nice, Christian Estrosi, le Palais Nikaïa a porté plainte, après une campagne de « phoning » orchestrée par Urgence Palestine. Sur les réseaux sociaux, ce collectif a diffusé des affiches appelant à boycotter les concerts programmés partout en France, avec cette consigne : « Interpellons massivement les institutions qui l’accueillent dans nos villes, par téléphone, courrier, formulaire de contact ». Une manifestation a même eu lieu à Orléans, le 25 octobre dernier, devant la salle où le chanteur devait se produire, pour tenter de dissuader ses fans d’assister au concert.

À Nice, le mot d’ordre a trouvé un relais en la personne d’Amira Zaiter. Cette militante pro-palestinienne, co-fondatrice de l’association « Nice à Gaza », s’était fait connaître en diffusant des messages sur les réseaux sociaux qui lui ont valu en juin 2025 une condamnation à 18 mois de prison dont 6 mois ferme pour apologie du terrorisme et incitation à la haine raciale. Elle déclare qu’Amir « ancien membre de l’armée israélienne, affiche un soutien clair à ses actions ».

Nous rappelons que Nice n’est pas une vitrine de la politique israélienne, la population a déjà été exposée au drapeau israélien de manière ostentatoire pendant plus d’un an.

Amira Zaiter, militante pro-palestinienne, sur le réseau X (ancien Twitter)

Cette fois-ci, elle décide donc de poster les coordonnées téléphoniques et le mail du Palais Nikaïa, incitant ses abonnés à inonder la salle de coups de fil et de messages.

Ce mardi 28 octobre, le Maire de Nice, Christian Estrosi, monte au créneau et annonce que la salle a porté plainte.

Le Maire de Nice dit avoir saisi la Police nationale et la Préfecture pour les alerter de la situation.

Nous ne cèderons à aucune intimidation : Amir est évidemment le bienvenu à Nice

Christian Estrosi, maire de Nice (Horizons)

À l’occasion de son concert à Orléans, le chanteur avait déjà reçu le soutien de la ministre de la Culture Rachida Dati :

Les militants pro-palestiniens à l’origine du boycott reprochent au chanteur d’avoir fait son service militaire (obligatoire) en Israël et participé à des évènements en soutien à Tsahal. « Amir prône la paix, la concorde et la bienveillance dans ses chansons », réplique Antoine Gouiffes-Yan, le directeur général de son label, Parlophone, dans les colonnes de nos confrères de Nice-Matin. « Il n’y a pas eu une seule prise de parole polémique dans toute sa carrière. C’est donc bien sa judéité qui est ciblée » dénonce-t-il.

Très discret sur cette vague de boycott qui n’épargne aucun de ses concerts, depuis le festival des Francofolies de Spa en Belgique, en passant par la Gardan-Party dans les Bouches-du-Rhône l’été dernier, Amir s’était exprimé dans les colonnes du Parisien le 17 septembre dernier pour raconter le déferlement de haine dont il avait été la cible, avouant avoir eu peur pour ses enfants. Le reste de ses déclarations, il les réserve à ses fans, sur scène et en chansons.

(Contactée, la direction de Nikaïa n’a pour le moment pas répondu à nos sollicitations)

Source: france3-regions.franceinfo.fr

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