Allemagne ; Accusations contre un soldat de Tsahal

Allemagne ; Accusations contre un soldat de Tsahal

Une action judiciaire inédite vient d’être lancée en Allemagne à l’encontre d’un soldat israélien né en Allemagne, accusé de crimes de guerre dans la bande de Gaza. Des organisations de défense des droits de l’homme, dont un centre européen spécialisé, ont déposé une plainte auprès du procureur fédéral allemand pour mise en œuvre de compétences universelles inscrites dans le droit national.

Le militaire visé appartient à une unité d’élite parachutiste surnommée la « Ghost Unit » (ou unité fantôme), au sein du 202ᵉ bataillon aéroporté. Âgé de 25 ans. La plainte comporte près de 130 pages d’enquêtes, avec notamment des supports audio et vidéo issus des réseaux sociaux — vidéos postées par les soldats eux-mêmes — exposant ces actions.

Notamment, une enquête internationale a retracé l’exécution de plusieurs membres d’une famille de Gaza par des tireurs d’élite originaires des États-Unis et d’Allemagne, incluant ce même bataillon. Des analyses géolocalisées, des images de drones et des témoignages ont permis d’établir le lien entre les zones visées et les soldats concernés, soulignant un usage potentiellement criminel de la force.

Le droit allemand autorise la poursuite de crimes internationaux, même commis à l’étranger, si l’accusé possède un lien avec l’Allemagne — par la nationalité ou l’origine. Entré en vigueur en 2002, le Code des crimes contre le droit international (Völkerstrafgesetzbuch) permet à la justice allemande d’agir sous condition de disposer d’éléments concrets. Dans ce cas, les preuves documentées fournies par les ONG semblent solides et bien structurées.

Ce dossier s’inscrit dans une série d’affaires similaires en cours dans différents États — en France, en Italie, en Afrique du Sud ou en Belgique — visant des membres de cette même unité. Contrairement à d’autres procédures, cette action se distingue par son caractère officiel et ses pièces à conviction.

Jforum.fr

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