Algérie : le président Abdelmadjid Tebboune accuse la France d’avoir commis un « génocide » et un « premier grand remplacement »
Abdelmadjid Tebboune a affirmé que la population algérienne avait été victime d’un « génocide » pendant la colonisation française.
Le torchon continue de brûler entre la France et l’Algérie. Samedi 5 octobre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé qu’il ne se rendrait pas en France pour une visite diplomatique. « Je n’irai pas à Canossa », a-t-il déclaré lors d’un entretien télévisé, en référence à l’expression « aller à Canossa » qui signifie « céder devant quelqu’un, s’humilier en s’avouant vaincu ». Le chef d’État algérien a en effet jugé qu’un déplacement en France serait humiliant, au vu des relations entre les deux pays, rapporte BFMTV.
Lors de son interview, Abdelmadjid Tebboune a également évoqué les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie. « L’Algérie a été choisie pour le grand remplacement, le vrai grand remplacement » visant à « chasser la population locale pour ramener une population européenne avec des massacres, avec une armée génocidaire », a avancé le chef d’État. « Je n’accepte pas les mensonges sur l’Algérie. Nous étions une population d’environ quatre millions, et 132 ans plus tard nous étions à peine neuf millions. Il y a eu un génocide », a-t-il affirmé.
« Venez nettoyer les sites des essais nucléaires »
Abdelmadjid Tebboune a également abordé la question des essais nucléaires français en Algérie. Entre 1960 et 1966, la France a réalisé 17 essais nucléaires atmosphériques et souterrains sur les sites de Reggane et d’In Ekker, dans le Sahara algérien. « Vous voulez qu’on soit amis, venez nettoyer les sites des essais nucléaires », a lancé Abdelmadjid Tebboune, interpellant la France.
Enfin, le président de l’Algérie a évoqué l’accord franco-algérien signé en 1968. Celui-ci confère aux ressortissants algériens un statut particulier en matière de circulation, de séjour et d’emploi en France. Le texte écarte ainsi les Algériens du droit commun en matière d’immigration. Abdelmadjid Tebboune estime que cet accord est devenu un « étendard derrière lequel marche l’armée des extrémistes » qui cherchent à l’abroger.
Valeurs Actuelles
Articles similaires
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site