Mise à jour de l’article d’Israël Valley du 15 mai 2025.
En juillet 1906, après que la cour de cassation française ait mit un point final à « l’Affaire Dreyfus », le lieutenant-colonel Picquart et le capitaine Dreyfus furet réintégrés dans les cadres de l’Armée et promus respectivement général de Brigade et chef d’escadron, soit commandant. Derrière l’apparente symétrie, Picquart se voyait attribuer un grade au moins aligné sur celui des officiers d’une ancienneté égale à la sienne alors que Dreyfus était promu commandant à la date de la loi, c’est-à-dire au même niveau que des officiers ayant cinq ans d’ancienneté de moins que lui.
Huit officiers de la même ancienneté que la sienne étaient ainsi déjà lieutenant-colonel ou inscrits au tableau d’avancement de ce grade.
Erreur ou « nouvelle injustice volontairement commise », son avancement était retardé de cinq ans, un peu plus que la durée de sa détention à l’Ile du diable…
Pour réparer cette injustice, deux propositions de loi avaient été déposées au mois de mai pour élever, à titre posthume, Alfred Dreyfus au grade de général de brigade, l’une par le patron des socialistes au Sénat Patrick Kanner, l’autre par le chef de file des députés macronistes Gabriel Attal.
Hier, lundi 2 juin, l’Assemblée nationale a approuvé à l’unanimité ce lundi 2 juin cette dernière, « élevant Alfred Dreyfus au rang de général de brigade« , un « acte de réparation » visant à parachever sa réhabilitation, 130 ans après sa condamnation.
Le texte a été adopté par l’ensemble des 197 députés présents, devant des membres de la famille d’Alfred Dreyfus. Il devrait désormais poursuivre son parcours au Sénat.
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