
La Commission européenne a présenté un plan d’action visant à endiguer le trafic de drogue sur le continent. Ces mesures doivent notamment permettre d’améliorer l’identification des nouvelles substances psychotropes.
«Nous avons atteint un point de non-retour», met en garde le commissaire européen aux Affaires intérieures, Magnus Brunner. Face à l’expansion du marché de stupéfiants, la Commission européenne entend prendre ce sujet à bras le corps. Celle-ci a ainsi dévoilé, ce jeudi 4 décembre, un plan visant à lutter contre le trafic de drogue.
«Nous avons un message clair à envoyer aux barons de la drogue et à leurs organisations avec ce plan d’action : l’Europe riposte», a ainsi déclaré Magnus Brunner depuis Bruxelles. «L’Union européenne ne tolérera pas que des réseaux criminels inondent nos rues de drogues bon marché et alimentent ainsi la criminalité violente», a-t-il assuré.
alerter sur les nouvelles substances
La Commission alerte particulièrement sur les nouvelles substances qui circulent sur le territoire européen. Afin d’identifier plus efficacement ces nouveaux stupéfiants et d’alerter rapidement les 27 pays membres de l’Union européenne, la Commission souhaite ainsi faire appel à l’Agence de l’Union européenne sur les drogues (EUDA).
L’EUDA constitue l’autorité de référence dans le domaine de surveillance des réseaux de stupéfiants. L’agence met particulièrement en garde contre les produits de synthèse dérivés du cannabis, des opioïdes ainsi que des cathinones. A titre d’exemple, 209 nouveaux cannabinoïdes de synthèse ont été détectés sur le territoire européen depuis 2008, rappelle l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).
La cocaïne toujours le fléau le plus répandu
Toutefois, la cocaïne reste la drogue la plus consommée au sein de l’Union européenne. Pas moins de 4,6 millions de consommateurs ont ainsi été recensés en 2024 sur le continent. Concernant l’Hexagone, 1,1 million de Français déclarent avoir pris au moins une fois de la cocaïne, selon une enquête de l’OFDT dévoilée en janvier dernier.
La Commission européenne souhaite également améliorer la détection des drogues qui circulent sur le territoire des États membres. Pour se faire, il est ainsi proposé de renforcer la coopération entre les entreprises privées de livraison de colis et les services douaniers.

