Le nouveau président syrien, Ahmad al-Sharaa, a accordé une interview spéciale à l’hebdomadaire juif américain Jewish Journal, dans laquelle il a présenté sa vision de la réconciliation nationale et de la reconstruction d’un pays dévasté, tout en tentant de se distancier de son passé extrémiste et djihadiste. Dans cet entretien, al-Shara a souligné son engagement à bâtir une Syrie nouvelle, ouverte et inclusive.
« Nous ne partons pas de zéro. Nous partons du plus profond », a déclaré le président.
Selon lui, il a ordonné la libération des prisonniers politiques, engagé un dialogue avec les groupes d’opposition et promis des réformes au sein d’un appareil sécuritaire notoirement brutal. Al-Sharaa a exprimé son souhait de rapatrier tous les citoyens syriens, y compris les juifs, les druzes et les chrétiens, soulignant la nécessité de mettre fin au cycle de la violence.
Bien qu’il se soit abstenu de proposer une normalisation directe avec Israël, al-Sharaa s’est dit ouvert à de futurs pourparlers fondés sur le droit international et la reconnaissance mutuelle de la souveraineté. « La paix doit se gagner par le respect mutuel, et non par la peur. Nous nous engagerons là où il y a de l’honnêteté et une voie claire vers la coexistence – et nous nous éloignerons de tout ce qui est inférieur », a-t-il déclaré.
Selon al-Sharaa, il aspire à la paix et à la stabilité régionales. « Je tiens à être clair. L’ère des bombardements incessants et réciproques doit prendre fin. Aucune nation ne prospère lorsque son ciel est empli de peur. » Selon lui, Israël est un partenaire potentiel en matière de sécurité : « La réalité est que nous avons des ennemis communs, et nous pouvons jouer un rôle majeur dans la sécurité régionale. »
Le président a également exprimé « son désir de revenir à l’esprit de l’accord de désengagement de 1974 (accord de Dofa) – non seulement comme ligne de cessez-le-feu, mais comme fondement de la retenue mutuelle et de la protection des civils, en particulier des communautés druzes du sud de la Syrie et du plateau du Golan », a rapporté le Jewish Journal . Il s’est dit prêt à dialoguer avec le président américain Donald Trump, qu’il considère comme un médiateur potentiel pour le redressement régional.
Pour autant, al-Sharaa n’a pas hésité à évoquer les immenses défis auxquels son pays était confronté : plus d’un million de morts, 12 millions de déplacés, une économie en ruine et des sanctions internationales. Il a insisté sur la nécessité d’une coopération avec la communauté internationale, tout en insistant sur la souveraineté syrienne fondée sur un consensus interne.
Malgré son passé extrémiste, al-Sharaa se présente comme un réformateur, et non comme un révolutionnaire, et souligne son désir de réunifier la Syrie. Il a déclaré : « Je n’ai pas brigué ce poste pour gouverner. Je l’ai accepté parce que la Syrie doit tourner la page. »
Il semble avoir un besoin urgent d’une certaine collaboration avec Israël, pour assoir son pouvoir en Syrie et lutter contre ses anciens frères islamistes, qui s’ils arrivaient au pouvoir ne seraient pas cléments avec lui, bien que leur dieu soit clément et miséricordieux.
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