L’annonce a fait l’effet d’une « bombe touristique » en Israël. Disney va ouvrir un parc d’attractions flambant neuf à Abu Dhabi, en partenariat avec le groupe émirati Miral. Une expansion stratégique pour le géant américain du divertissement, qui cherche à conquérir un nouveau marché. Pour ceux qui ne le savent pas , les relations Israël-Abu Dhabi sont excellentes.
En 2020, L’ex-ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, était aux Émirats arabes unis (EAU) lors de la première visite officielle d’un ministre israélien dans l’État du Golfe depuis que les deux pays aient établi des relations diplomatiques. Le chef de la diplomatie avait inauguré la toute première ambassade d’Israël aux EAU à Abou Dhabi et un consulat à Dubaï. Pendant son séjour à Dubaï, Lapid avait visité le pavillon israélien du salon Dubai Expo. La visite de Lapid avait eu lieu suite à sa rencontre avec le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdullatif Al-Zayani à Rome.
Depuis l’accord de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis, en septembre 2020, environ un million d’Israéliens se sont rendus aux Émirats, dont une grande partie à Dubaï, pour faire du tourisme.
DISNEY.
Après deux parcs aux États-Unis, deux en Chine, un au Japon et un en France, Disney s’implante pour la première fois dans cette région en plein essor touristique. Le parc sera installé sur l’île artificielle de Yas, située à 20 minutes en voiture du centre-ville d’Abu Dhabi et moins d’une heure de Dubaï. Connue pour ses parcs à thème, son circuit de Formule 1 et ses nombreux restaurants, l’île attire déjà des millions de visiteurs chaque année.
Cette nouvelle implantation s’inscrit dans le plan « Tourism Strategy 2030 » des Émirats arabes unis, qui ambitionnent d’accueillir 39 millions de touristes par an d’ici la fin de la décennie. Pour Disney, l’intérêt est double : capter cette manne touristique tout en contournant la concurrence de ses autres parcs. « La région est suffisamment distante des autres parcs pour que nous ne craignions pas de cannibaliser les sites existants », a déclaré Bob Iger, PDG de Disney.
Un château futuriste
À la différence de ses autres parcs, Disney ne financera ni la construction ni la gestion du parc d’Abu Dhabi. L’accord signé avec Miral – qui opère déjà d’autres parcs sur l’île, dont le Warner Bros. World et Ferrari World – repose sur une licence : le groupe émirati s’occupe de tout, tandis que Disney empoche royalties et commissions en échange de son soutien et de l‘utilisation de la marque. Le site d’ »Abu Dhabi aura à la fois l’authenticité de Disney et le caractère distinctif émirati », a décrit Bob Iger.
Avec ce nouveau parc, Disney cherche à diversifier ses sources de revenus face au déclin de la télévision par câble et à l’érosion du box-office. Le géant du divertissement vise à attirer non seulement les visiteurs du Moyen-Orient, mais aussi ceux venus d’Afrique et d’Asie, d’autant que l’obtention d’un visa pour les Émirats est bien plus accessible que pour les autres pays où se trouvent les parcs Disney, Europe et États-Unis en tête. Le géant américain espère également dynamiser les ventes de ses produits dérivés, les abonnements à sa plateforme de streaming Disney+ et les films Marvel dans cette zone géographique.
Ce nouveau parc ne sera pas un simple copier-coller des autres complexes Disney. Selon Josh D’Amaro, président de Disney Experiences, le site accueillera « un château moderne comme nous n’en avons jamais créé ». Le visuel dévoilé par l’entreprise montre un édifice futuriste au bord de l’eau, à l’architecture moderne et cristalline, semblant tout droit sortie d’un univers de science-fiction. Un design en parfaite harmonie avec les mégaprojets d’Abu Dhabi.
Longtemps éclipsée par les plages et la vie nocturne effervescente de Dubaï, Abu Dhabi s’affirme désormais comme un pôle culturel de premier plan, avec l’inauguration du Louvre Abu Dhabi en 2017 et plusieurs musées en construction, dont un futur Guggenheim prévu pour début 2026.
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