A voir à Paris jusqu’au 25 janvier 2025, la collection exceptionnelle d’un un des principaux acteurs du marché de l’art du 20ème siècle.

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Il serait erroné de parler de « destin tout tracé » pour définir la vie de Heinz Berggruen.  Né dans une famille juive à Berlin en 1914, il s’exile en Californie à l’orée de la Seconde Guerre Mondiale et après des études en France, il a ses premiers contacts avec le monde de l’art à San Francisco.

Au lendemain de la guerre, Berggruen préfère retourner sur le vieux continent, d’abord dans son pays natal en tant que journaliste, puis au siège de l’UNESCO à Paris. Lassé, il s’engouffre petit à petit dans le marché de l’art : après une première galerie Place Dauphine, il s’installe définitivement rue de l’Université où il se spécialise notamment dans les arts graphiques des artistes modernes.

Passionné, il noue très rapidement des contacts avec la sphère culturelle parisienne et rencontre autant les artistes à exposer que les poètes, marchands, historiens, critiques et collectionneurs de l’époque. Berggruen se fait une place certaine dans la capitale et fort de son succès, il devient son « meilleur client ». En effet, guidé par ses propres goûts et affinités, il constitue une solide collection d’œuvres du 20ème siècle autour de ses deux maîtres favoris : Picasso et Klee.

Le parcours de l’exposition, entre monographies et focus thématiques, souligne avant tout les goûts particuliers et personnels de Berggruen. S’il est évident qu’il mettra en avant l’ensemble quasi exhaustif des carrières de Picasso et de Klee tout comme les remarquables papiers collés de Matisse ou sculptures filiformes de Giacometti, l’exposition se structure autour d’Heinz Berggruen, de ses choix, ses rencontres et ses affinités qui ont dirigé la constitution de cette collection.

Cédé à l’état allemand en 2000, quelques années avant la mort du collectionneur, ce vaste ensemble trouve un écho particulier avec la collection Walter-Guillaume du musée de l’Orangerie. La centaine de chefs-d’œuvre de Picasso, Klee, Matisse ou encore Giacometti permet de revaloriser un acteur majeur du marché de l’art parisien de la deuxième moitié du XXe siècle.

Source : Musée de l’Orangerie

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