Radar à pénétration de sol, XRS et drones : voici à quoi ressemble l’archéologie à l’ère du numérique
L’Autorité des antiquités d’Israël a posté:
Les pioches et les pelles restent des outils essentiels lors de nos fouilles archéologiques. Mais aujourd’hui, on trouve déjà à leurs côtés des outils très perfectionnés, sans lesquels aucune fouille n’est complète.
Alors, quels sont les appareils « du futur » que nous utilisons déjà fréquemment ?
Les drones
Chaque fouille est accompagnée de drones, qui documentent et immortalisent le site de manière optimale : cette technologie « enveloppe » la zone, vue du ciel et de l’intérieur ; les drones prennent des dizaines de photos sous différents angles et fournissent des coordonnées GPS précises.
Grâce à un logiciel dédié, ces données sont assemblées pour créer un modèle 3D précis du site. « Autrefois, on dessinait la zone à la main ; aujourd’hui, on survole le site et l’ordinateur reconstitue l’image complète », explique le Dr Hai Ashkenazi, directeur de la géoinformatique à l’Autorité des antiquités d’Israël.
Cet outil nous permet de comprendre, même des années après les fouilles, l’aspect réel de la zone, avec une résolution extrêmement élevée.
Nous pouvons l’observer à vol d’oiseau, examiner et visualiser les connexions entre les murs et les couches qui, dans de nombreux cas, ont été recouvertes ou mises au jour pour des projets d’aménagement et qui ont aujourd’hui disparu.
Les connaissances scientifiques sont ainsi préservées, permettant la poursuite des recherches.
De plus, la documentation numérique des fouilles et leur stockage dans une base de données partagée permettent aux chercheurs de comparer, d’un simple clic, les fouilles réalisées et en cours dans tout le pays.
Le géoradar,
Le géoradar, récemment évoqué dans un contexte militaire pour relever le défi des tunnels, est utilisé ponctuellement lors des fouilles pour cartographier les couches souterraines.
Cet outil peut révéler des concentrations d’antiquités et orienter les archéologues vers les zones les plus pertinentes pour les fouilles. Un appareil XRF identifie la composition chimique du sol et suggère les usages ou actions qui y ont été pratiqués par le passé : fusion, combustion, etc.
« La technologie ne remplace pas l’archéologue », affirme le Dr Ashkenazi. « Sur le terrain, décider du moment opportun pour interrompre les fouilles grossières et passer à un travail de précision au pinceau relève de l’intuition humaine. Nous, archéologues, sommes des “détectives d’indices” : parfois, la différence entre la terre et les briques de terre crue est si subtile que seul un œil expert la perçoit. En fin de compte, c’est le savoir-faire de l’archéologue qui permet d’interpréter les informations précises et détaillées que nous fournit la technologie. »
Le progrès scientifique s’accompagne toutefois de prudence : « Le monde numérique exige une maintenance constante. Les fichiers, les formats et les logiciels évoluent rapidement, et nous avons l’immense responsabilité de transmettre le savoir archéologique aux générations futures ; c’est pourquoi nous conservons d’énormes quantités de matériel. »
Nous sauvegardons toutes les images qui composent les modèles, afin que les connaissances actuelles restent accessibles même dans plusieurs décennies.
Et l’avenir ?
« Peut-être creuserons-nous moins et en saurons-nous davantage, mais pas de sitôt », explique le Dr Ashkenazi. « Ce qui est certain, c’est que nous comprendrons mieux les données, que nous pourrons relier les sites et que nous aurons une vision d’ensemble plus claire. Pour l’instant, la technologie n’est qu’un outil d’enrichissement ; l’humain reste au cœur du système. »
JForum.fr avec Meta
(Photos : Autorité des antiquités d’Israël)
Similaire
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site

