« Je ne remettrai plus jamais les pieds ici » : Après son interview musclée avec Benjamin Duhamel, Jean-Luc Mélenchon a piqué une grosse colère hors antenne
Par Bruna Fernandez
Invité du « Grand entretien » sur France Inter, Jean-Luc Mélenchon s’est vivement opposé à Benjamin Duhamel dans un face-à-face électrique. Mais l’échange ne s’est pas arrêté au plateau : selon plusieurs témoins, le leader de La France insoumise aurait quitté la station furieux, en lançant des propos cinglants contre le journaliste et la radio publique.
Benjamin Duhamel revient sur l’interview houleuse de Jean-Luc Mélenchon sur France Inter dans « Quelle Époque ! » ce samedi 18 octobre 2025.
La matinée du lundi 13 octobre a été tendue sur les ondes de France Inter. À 8h20, Jean-Luc Mélenchon était reçu dans « Le grand entretien » par Benjamin Duhamel pour évoquer la situation politique et internationale. Rapidement, le ton est monté entre les deux hommes. Relancé sur la guerre au Proche-Orient, le chef de La France insoumise a sèchement répondu : « Je viens de vous répondre, et si vous voulez, on va en rester là. Je ne veux pas polémiquer avec vous. »
« Je ne vais pas me laisser parler comme ça par un petit merdeux »
Un agacement qui n’a fait que croître lorsque la discussion s’est déplacée sur le terrain intérieur. En évoquant la réforme des retraites, l’échange s’est transformé en affrontement verbal. « Ce dont il est question, ce n’est pas de la réforme des retraites, vous mentez ! », a accusé Mélenchon, avant d’interrompre son interlocuteur : « Mais taisez-vous un peu, laissez-moi répondre ! » Malgré les tentatives du journaliste pour apaiser les choses — « Jean-Luc Mélenchon, on essaye de rester correct » — le chef insoumis a campé sur sa ligne : « Je réponds si je veux, et comme je le veux. »
Après vingt-cinq minutes d’une interview houleuse, Jean-Luc Mélenchon a quitté le plateau visiblement exaspéré. Le soir même, « Quotidien » a diffusé des images tournées à la sortie du studio : on y distingue Mélenchon semblant adresser un doigt d’honneur en direction de Benjamin Duhamel. « Un doigt d’honneur aujourd’hui sur le service public, c’est ça la classe Mélenchon », a ironisé Yann Barthès. Sur BFMTV, Manuel Bompard a démenti catégoriquement le geste : « Ce n’est pas vrai, c’est une interprétation fallacieuse d’une image. »
Mais, selon « Le Nouvel Obs », la scène a bien connu un prolongement hors antenne : « Moi, je pensais qu’on était sur France Inter, pas sur BFMTV. Je ne suis pas venu faire du clash et des petites phrases. Le niveau des questions était lamentable », aurait-il lancé dans les couloirs, devant plusieurs employés. Puis, furieux, il aurait ajouté : « Je ne remettrai plus jamais les pieds ici. Je ne vais pas me laisser parler comme ça par un petit merdeux. »
Une version que l’entourage du député conteste, assurant qu’il aurait en réalité parlé d’un « gosse de riche ». « Il était furax, il hurlait dans les couloirs », confie néanmoins un témoin, confirmant la colère du leader insoumis. Face à l’ampleur de la polémique, la présidente de Radio France, Sibyle Veil, a tenu à apporter son soutien à Benjamin Duhamel dans un message posté sur X : « Les journalistes en démocratie posent des questions. J’appelle chacun au respect minimum sans lequel aucun débat public n’est possible. »
Ce samedi soir, sur le plateau de « Quelle Époque ! », Benjamin Duhamel est revenu sur l’incident. Interrogé par Léa Salamé sur le fameux doigt d’honneur, il a sobrement répondu : « L’image parle d’elle-même. » Il a cependant reconnu ne pas avoir vu le geste en direct, concentré sur la suite de l’émission avec Nicolas Demorand. Même chose pour les hurlements dans les couloirs: poursuivant la matinale depuis le studio, le duo d’animateurs assure n’avoir rien entendu.
« Quand on aime la politique et quand on est un intervieweur politique, on adore interviewer Jean-Luc Mélenchon parce qu’il a une culture formidable, que c’est un animal politique » a nuancé Benjamin Duhamel. « De son côté, c’est de la stratégie, il a dit ‘pour moi les médias c’est la première ou deuxième peau du système’, donc quand on est dans une politique de conflictualité, on antagonise. »
Également présent sur le plateau du talk show de France 2, Benjamin Biolay, invité ce matin-là sur France Inter, a confirmé la scène hors antenne : « Oui » a-t-il acquiescé à la question « il est parti en hurlant dans le couloir ? » de Léa Salamé. « Je suis sorti de l’ascenseur, et j’ai entendu tonner la voix de Jean-Luc Mélenchon. Quelqu’un lui a dit ‘à bientôt’, il a dit ‘non !’ » a-t-il souri. « Quand il n’est pas content, il n’est pas content, ça, je vous le confirme » a commenté Léa Salamé.
Source: www.ozap.com
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