A Monsieur Macron pour son message au peuple AUSTRALIEN

Vues:

Date:

Des Juifs ont été assassinés en Australie, délibérément, le premier soir de Hanoukka, fête juive — non pas seulement la fête des lumières, mais aussi celle de la renaissance religieuse, marquée par l’inauguration du Temple grâce à l’action des Maccabées.

Hanoukka (hébreu : חג החנוכה, Hag HaHanoukka, de son nom complet « fête de l’Inauguration ») est une fête juive d’institution rabbinique. Elle commémore l’inauguration de l’autel des offrandes dans le Second Temple de Jérusalem, lors de son retour au culte sacerdotal après trois années d’interruption et de profanation par le roi séleucide Antiochos IV, au IIᵉ siècle av. J.-C. Elle marque ainsi une importante victoire militaire des Maccabées et symbolise la résistance spirituelle du judaïsme face à l’assimilation hellénistique.

Selon la tradition rabbinique, cette victoire s’accompagne du miracle de la fiole d’huile lors de la consécration du Temple : une quantité d’huile à peine suffisante pour une journée brûla durant huit jours. La fête prescrit donc huit jours de louange, durant lesquels le miracle est proclamé par la récitation complète du Hallel et l’allumage de chandeliers à neuf branches, placés à l’entrée ou aux fenêtres des habitations.

Hanoukka est célébrée à partir du 25 kislev (correspondant, selon les années, au mois de décembre dans le calendrier grégorien) et dure huit jours, jusqu’au 2 ou 3 tevet, selon la longueur du mois de kislev.

C’est donc, au-delà des lumières qui ornent le candélabre, le symbole du retour de la souveraineté du peuple juif sur la terre d’Israël.

Or, cette souveraineté est niée par un certain nombre de nations – dont la France, qui reconnait Jérusalem capitale de l’état Palestinien et non comme capital d’Israël, là où eu lieu le miracle de Hanouka -, comme les barbares qui ont commis ces assassinats, consciemment ou inconsciemment, et qui entendent nier et combattre cette souveraineté.

Cette attaque contre les Juifs a eu lieu à Sydney, mais elle aurait tout aussi bien pu avoir lieu à Paris, Londres, Madrid ou Lisbonne : des capitales où l’antisémitisme est devenu un fait quotidien, en raison de positions gouvernementales qui nient la souveraineté du peuple juif sur sa terre, y compris Jérusalem et la Judée-Samarie.

Ce qui est incompréhensible — et ce qui révèle surtout la fausseté de nombreuses analyses — ce sont les condoléances adressées au peuple australien, qui n’était en rien visé par cet acte. Et lorsque, de surcroît, les « télé-spécialistes de rien » parlent d’une attaque contre la démocratie, on croit rêver.

Que dit Monsieur Macron ?

« À Sydney, une attaque terroriste antisémite a frappé des familles rassemblées pour célébrer Hanouka.

La France exprime ses pensées pour les victimes, les blessés et leurs proches. Elle partage la douleur du peuple australien et continuera de lutter sans faiblesse contre la haine antisémite qui nous meurtrit tous, partout où elle frappe. »

Le peuple australien, à travers ses dirigeants, est complice des assassins et les encourage. Il ostracise Israël et cherche à le sanctionner pour avoir veillé à la sécurité des Juifs d’Israël, menacés par l’antisémitisme des barbares islamistes. De qui se moque-t-on ?

« La France continuera de lutter sans faiblesse contre la haine antisémite qui nous meurtrit tous, partout où elle frappe ».

Cela fait plus de quarante ans que l’antisémitisme tue en France. Des artistes juifs ont des difficultés à se produire, d’autres sont livrés à la vindicte populaire ; des Juifs sont empêchés de manifester par crainte des violences de barbares musulmans, tandis que ceux-ci jouissent de tous les droits pour se pavaner dans les rues, les stades ou les concerts, sans que personne n’y trouve à redire — au point que le drapeau palestinien est devenu le seul autorisé dans les manifestations.

Faire le distinguo entre l’antisémitisme musulman et la défense d’Israël, en affirmant que l’on peut combattre l’antisémitisme tout en critiquant Israël lorsqu’il se bat contre le terrorisme palestinien, revient à ne rien comprendre au refus arabe de l’existence de l’État juif. Cela vaut également pour les Juifs de gauche.

L’antisémitisme arabe est né dans sa forme moderne c’est-à-dire politique avec la création de l’État juif.

C’est au début du XXᵉ siècle que cette haine est apparue. Avant cela, il existait des communautés juives dans l’ensemble du monde arabe.

Des communautés juives vivaient depuis l’Antiquité — avant les conquêtes musulmanes du VIIᵉ siècle — dans la péninsule Arabique, en Perse, en Asie centrale, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans l’Europe du Sud, régions qui s’islamiseront au moins en partie, pour des périodes plus ou moins longues. En effet, le territoire de l’islam s’est étendu bien au-delà de son aire d’origine, l’Arabie, jusqu’au Khorasan (actuels Afghanistan et Turkménistan) à l’est, et jusqu’à l’Espagne à l’ouest ; pendant un temps, des musulmans ont gouverné en Europe la Sicile et la Crète.

Les conquérants n’imposent pas la conversion à l’islam aux Gens du Livre — juifs et chrétiens — qu’ils considèrent comme dépositaires d’une partie de la Vérité révélée. Toutefois, des conversions forcées et des massacres auront lieu de manière sporadique tout au long de leur histoire. Les polythéistes, pour la plupart arabes (habitants de la péninsule Arabique), subissent en revanche des conversions forcées. Les Juifs en terre d’islam, comme les autres monothéistes — chrétiens, puis zoroastriens — acquièrent un nouveau statut légal, celui de dhimmis, fondé sur un contrat de « protection » et de soumission, interprété diversement selon les lieux et les époques. L’abolition du statut de dhimmi date du milieu du XIXᵉ siècle dans la majeure partie du monde musulman.

La « terre d’islam » fut, durant de longs siècles, une terre de refuge pour des milliers de Juifs européens persécutés, notamment lors des expulsions du Moyen Âge.

Cependant, aujourd’hui, le nombre de Juifs résidant dans les pays musulmans a été drastiquement réduit — l’Iran et la Turquie étant les deux pays où subsistent les plus importantes communautés juives, de quelques milliers de personnes seulement.

Ce n’est qu’avec l’apparition du Foyer juif en ex-Palestine que les choses se gâtent.

Les mouvements d’émigration des Juifs des pays arabes apparaissent comme un produit direct des conflits entre Israël et les pays arabes, ainsi que de la décolonisation. Par exemple, « au Maroc, les différents conflits israélo-arabes ont ponctué l’érosion de la communauté juive : de 265 000 en 1948, les Juifs n’étaient plus que 222 000 en 1951, après la création d’Israël, 160 000 en 1960 après la campagne de Suez (fin 1956), et seulement 31 000 en 1971, après la guerre de 1967 ». En Algérie, « l’occupation française, intégrant totalement la communauté juive à la colonie, l’obligea à partager son sort ultime : l’exode ».

La vaste majorité des Juifs vivant dans les pays arabo-musulmans a fui ou a été expulsée entre l’indépendance de ces pays et le milieu des années 1970, la plupart s’installant en Israël, en France ou aux États-Unis. Pour autant, aucune reconnaissance internationale du statut de réfugiés — notamment auprès du HCR — n’a été accordée aux quelque 850 000 Juifs natifs d’une dizaine de pays arabo-musulmans, contraints de les quitter après parfois plus de 2 500 ans de présence, bien avant l’apparition de l’islam.

En 1945, entre 758 000 et 866 000 Juifs vivaient dans ces différentes communautés du monde arabe. Aujourd’hui, il en reste moins de 8 000.

Au sein des pays arabes, la plus grande communauté juive se trouve actuellement au Maroc, avec environ 2 000 membres, suivie de celle de Tunisie, qui en compte environ 1 000.

L’antisémitisme arabe est donc consubstantiel à l’anti-israélisme.

Pourquoi ? Parce qu’un Juif dhimmi est tolérable ; un Juif souverain en « terre d’islam » est intolérable. Cela constitue une injure au Coran. C’est à ce titre qu’ont eu lieu différents pogroms contre des Juifs perpétrés par des musulmans.

En 1907, lors du sac du mellah de Casablanca, au Maroc, la population exerce sa violence contre les Juifs : « les hommes sont égorgés, les filles violées, les garçons emmenés comme esclaves… ». En 1912 encore, le quartier juif de Fès est presque détruit et des dizaines de Juifs sont massacrés lors du « Trit » par une foule musulmane.

Lors des émeutes de 1929 en Palestine mandataire, le massacre d’Hébron voit des Arabes tuer des dizaines de Juifs, en mutiler ou blesser autant, et piller maisons, bibliothèques et synagogues ; les victimes sont enterrées dans des fosses communes sans respect des rites funéraires juifs. Quelques jours plus tard, le quartier juif de Safed est à son tour attaqué par des foules arabes qui brûlent, violent, blessent et tuent.

Une caricature publiée en 1936 dans le journal Falastin, légendée « La Palestine empêtrée dans la communauté juive mondiale », représente celle-ci sous la forme d’une pieuvre tentaculaire.

Il y a également des pogroms d’inspiration nazie en Algérie dans les années 1930, ainsi que des attaques massives contre les Juifs en Irak et en Libye dans les années 1940. Des musulmans pro-nazis massacrent des dizaines de Juifs à Bagdad en 1941.

L’universitaire américain Bernard Lewis, entre autres, a affirmé que les thèmes antisémites classiques étaient devenus monnaie courante dans les publications de mouvements islamistes arabes tels que le Hezbollah et le Hamas, dans les déclarations de diverses agences de la République islamique d’Iran, et même dans les journaux et publications du Refah Partisi, le parti islamiste turc dont le chef fut Premier ministre en 1996-1997. Lewis a également écrit que le langage abusif y est souvent très violent, les épithètes conventionnelles visant les Juifs et les chrétiens étant respectivement « singes » et « porcs ».

Le 1er mars 1994, Rashid Baz, un musulman américain vivant à Brooklyn (New York), tire sur une camionnette transportant des étudiants juifs hassidiques sur le pont de Brooklyn. Les étudiants revenaient après avoir rendu visite à leur chef spirituel malade, le rabbi de Loubavitch, victime d’un accident vasculaire cérébral deux ans plus tôt. Ari Halberstam, l’un des étudiants, est tué, et plusieurs autres sont blessés. Baz déclarera dans ses aveux en 2007 : « Je ne leur ai tiré dessus que parce qu’ils étaient juifs ».

L’antisémitisme arabe est l’expression de l’insupportable souveraineté des Juifs sortis de leur statut de dhimmis et redevenus souverains en « terre d’islam ».

Le Hamas, le Hezbollah, l’OLP de Mahmoud Abbas, le Jihad islamique et l’ensemble des sous-marques de l’islam politique lient leur haine des Juifs à leur présence souveraine en Israël.

Affirmer que l’on va combattre l’antisémitisme — celui qui tue via le bras armé de l’islam politique — tout en reconnaissant le droit de cet islam politique à établir un État au cœur d’Israël constitue une incohérence totale, et révèle une ignorance profonde. C’est pourtant à cela que se livrent de nombreux États qui croient encore à la solution de deux États, lesquels, ontologiquement, ne pourront jamais vivre côte à côte.

Ce sont les mêmes qui adressent leurs condoléances au peuple australien et non au peuple juif. Les mêmes qui soutiennent la solution à deux États, les mêmes qui prétendent combattre l’antisémitisme, et les mêmes qui s’acoquinent avec les Frères musulmans (Qatar et Turquie), tout en pensant que nous sommes dupes des propos qu’ils profèrent.

P.S. : On pourrait en dire autant de tous les dirigeants qui se sont crus obligés de faire des déclarations mensongères alors même qu’ils agissent dans le sens des assassins.

Moshé COHEN SABBAN

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img