Alors que circulent des rumeurs sur une possible attaque israélienne contre le réacteur nucléaire en Iran, il est opportun de se souvenir de l’histoire suivante. Rav Aryéh Shechter זצ »ל a raconté un récit fascinant, éclairant sous un autre jour les coulisses de l’opération de destruction du réacteur nucléaire en Irak, qui eut lieu à la veille de la fête de Chavou’oth 1981. Une démonstration de la protection offerte par la Tora.
JDN
À cette époque, l’Irak était en phase avancée de construction d’un réacteur nucléaire, ce qui représentait une menace réelle pour l’État d’Israël. Le Premier ministre Menahem Begin avait compris la gravité du danger et souhaitait lancer une opération militaire pour détruire le réacteur. Il s’est toutefois heurté à l’opposition farouche de Shimon Peres.
Peres affirma avec véhémence : « Tu as perdu la tête ? En aucun cas ! Si nous attaquons, tous les pays arabes se soulèveront contre nous, et le monde entier se retournera contre Israël. Nous ne pouvons pas faire cela ! » D’après plusieurs témoignages, Peres n’a pas seulement parlé : il a activement tenté de faire échouer la planification de l’opération.
Malgré ces oppositions, les conditions nécessaires pour mener l’opération à bien finirent par se réunir, et une courte fenêtre de temps fut identifiée. La date retenue tomba à la veille de Chavou’oth, qui cette année-là coïncidait avec un Chabbath – une circonstance particulièrement délicate d’un point de vue halakhique.
Avant de prendre sa décision, Begin demanda l’avis de deux grands sages de la génération : le rav Eliezer Menahem Shach זצ »ל et le kabbaliste saint, le Baba Sali זצ »ל.
Lorsque le Baba Sali fut consulté sur la possibilité d’exécuter l’opération à midi, il demanda : « À quelle heure exactement ? »
Quand on lui répondit : « À midi », il répliqua avec fermeté : « À D’ ne plaise ! N’osez pas le faire avant trois heures. Exécutez l’opération exactement à trois heures – et vous réussirez. »
Rav Ya’akov Edelstein זצ »ל, qui entendit ces paroles, demanda avec étonnement : « Quelle différence y a-t-il entre midi et trois heures ? Après tout, il s’agit d’un danger de mort, ce qui permet l’action même durant Chabbat. »
Mais le Baba Sali, dans son approche spirituelle et profonde, n’expliqua pas davantage, et se contenta de répéter : « Seulement à trois heures ! »
Il ajouta : « Je vais t’expliquer. Les élèves des Yechivoth, qui sont censés étudier toute la nuit de Chavou’oth, se reposent en général la veille. Après la prière de Moussaf, ils prennent le repas de Chabbat et vont dormir. Ce n’est qu’aux alentours de trois heures qu’ils retournent à leurs livres. À midi, il n’y a pas encore assez de Tora dans le monde – tout le monde dort. S’il agit entre midi et trois heures, cela échouera, car il n’y a pas encore le mérite de la Tora. Mais s’il agit après trois heures, alors que beaucoup sont revenus à l’étude, cela réussira ! »
Et c’est ainsi que cela se produisit – l’opération « Opéra« fut menée le dimanche, à trois heures de l’après-midi, heure de Bagdad. Elle se conclut en quelques minutes par une réussite spectaculaire : le réacteur fut détruit, sans aucune perte du côté israélien.
L’histoire se répétera-t-elle ? L’avenir nous le dira.
La source de cet article se trouve sur ce site
