L’ancien chef du renseignement du Somaliland affirme que la reconnaissance israélienne de l’État constitue une démarche légale et historique, d’une importance stratégique, qui renforcera les coopérations sécuritaires et ouvrira à Israël de nouvelles options opérationnelles.
Maariv
Mustafa Hassan, ancien directeur des services de renseignement du Somaliland, a déclaré dans le podcast East to West du Centre de Jérusalem pour les affaires étrangères et la sécurité que la reconnaissance officielle du Somaliland par Israël est une initiative aux répercussions régionales et internationales majeures.
« Ce n’est pas une question d’opinion, c’est une question de droit et d’histoire », a-t-il affirmé, soulignant que le Somaliland était déjà un État souverain reconnu dès 1960, y compris par Israël. Selon lui, « l’union avec la Somalie n’a jamais acquis de validité juridique ».
Hassan a également évoqué une coopération sécuritaire future avec Israël :
« Nous défendrons les intérêts de l’Occident, et surtout ceux d’Israël », a-t-il déclaré, ajoutant que la position géographique du Somaliland en fait un nœud stratégique au cœur de la Corne de l’Afrique.
« L’Iran arme les Houthis, et nous devons partager le renseignement pour l’endiguer », a-t-il ajouté.
Face aux menaces et aux critiques de pays arabes et africains, Hassan a conclu :
« Nous sommes un État stable et démocratique, doté de mécanismes de sécurité solides. La reconnaissance israélienne brise l’isolement, et d’autres suivront. »
Par ailleurs, une source militaire s’est exprimée au sujet de la reconnaissance israélienne du Somaliland : « Les relations ouvertes avec le Somaliland créent de nouvelles possibilités opérationnelles pour l’armée de l’air. De manière incontestable, cette démarche est très significative pour la capacité de projection à longue distance d’Israël. »
En Israël, on a indiqué cette semaine que le modèle de relations avec le Somaliland serait similaire à celui entretenu depuis des années avec le Tchad. Pendant plusieurs années, le Mossad a piloté les relations avec le Somaliland, et son directeur, Dedi Barnea, est devenu ces dernières années l’un des interlocuteurs les plus proches du président du pays africain, Abdirahman Mohamed Abdullahi.
« Dedi Barnea a noué avec lui des relations personnelles profondes. Il existe entre eux une confiance professionnelle et personnelle, ce qui a permis des liens militaires et diplomatiques d’une intensité exceptionnelle entre les deux pays », a déclaré une source israélienne.
Le Somaliland est un État jeune, âgé de 30 ans, qui s’est séparé de la Somalie. Malgré sa jeunesse, « il est infiniment plus développé que la Somalie et que les pays voisins. C’est un État situé sur la Corne de l’Afrique, le long de la principale route maritime commerciale mondiale. Ils ont su tirer parti de leur position pour développer l’économie locale », explique une source connaissant bien le pays et le continent.
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