Rédigé par le lieutenant-colonel de réserve Yehonatan Dahoah-Halevi, le rapport s’appuie sur des documents internes, des témoignages et des sources ouvertes. Il conclut que Doha n’a pas agi uniquement comme médiateur ou bailleur humanitaire, mais comme plateforme stratégique où se sont structurées des décisions politiques, idéologiques et opérationnelles du Hamas.
Selon l’étude, le Qatar a offert au Hamas un accès direct et durable à ses dirigeants politiques comme militaires, faisant de Doha un centre névralgique de discussions stratégiques dès le milieu des années 2010. C’est dans ce cadre qu’aurait émergé une doctrine de long terme visant à la destruction d’Israël, combinant terrorisme armé, guerre psychologique et justification religieuse.
Le rapport souligne qu’en parallèle du soutien diplomatique et financier, le Hamas a accéléré le développement de ses infrastructures militaires : réseau de tunnels, production d’armes, formation de milliers de combattants et planification d’une offensive de grande ampleur – dont les fondations auraient été posées plusieurs années avant le 7 octobre.
Les auteurs pointent également le rôle d’institutions religieuses basées à Doha, proches des Frères musulmans, qui auraient fourni une légitimation idéologique et religieuse explicite au jihad armé contre Israël, y compris après les massacres.
Enfin, le rapport évoque l’utilisation détournée de fonds dits humanitaires, transférés via des ONG et des organismes internationaux, pour financer l’aile militaire du Hamas, les brigades Izz al-Din al-Qassam.
Le centre appelle la communauté internationale à réévaluer le statut du Qatar, à cesser de le considérer comme un acteur neutre et à conditionner toute coopération politique ou financière à un contrôle strict de son implication dans les réseaux islamistes radicaux.
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