Bezalel Smotrich : « Si des responsables ont travaillé pour le Qatar, leur place est en prison

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Bezalel Smotrich : « Si des responsables ont travaillé pour le Qatar, leur place est en prison »

Jérusalem. — Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a tenu des propos d’une rare fermeté concernant d’éventuelles collaborations entre des responsables israéliens et le Qatar. Interrogé sur de possibles liens ou influences étrangères au sein des cercles décisionnels, le chef de file du sionisme religieux n’a laissé place à aucune ambiguïté.

« Si des responsables ont travaillé pour le Qatar, leur place est en prison », a-t-il déclaré, estimant qu’une telle situation constituerait une atteinte grave à la sécurité nationale et à la souveraineté de l’État d’Israël.

Une ligne rouge clairement tracée

Pour Smotrich, la question dépasse le débat politique ordinaire. Elle relève, selon lui, du champ pénal et sécuritaire. Le ministre affirme qu’aucune immunité — politique, administrative ou institutionnelle — ne saurait protéger des responsables ayant entretenu des relations occultes ou intéressées avec un État étranger dont le rôle régional est jugé ambigu par de nombreux responsables israéliens.

Cette prise de position intervient alors que le Qatar est régulièrement critiqué en Israël pour son double discours diplomatique : officiellement médiateur dans certains dossiers régionaux, Doha est aussi accusé de soutiens financiers et politiques à des organisations hostiles à Israël, en particulier le Hamas.

Le Qatar dans le viseur des responsables israéliens

Depuis plusieurs années, le rôle du Qatar fait l’objet de débats récurrents au sein de la classe politique israélienne. Si certains gouvernements ont accepté des mécanismes indirects impliquant Doha — notamment pour des raisons humanitaires ou de stabilité régionale — d’autres responsables dénoncent une stratégie d’influence visant à peser sur les décisions israéliennes.

Dans ce contexte, la déclaration de Smotrich marque un durcissement du discours et une volonté affichée de judiciariser toute collusion avérée.

Un message adressé aux institutions

Au-delà du Qatar, le message du ministre s’adresse également aux institutions israéliennes elles-mêmes. Smotrich appelle implicitement à une vigilance accrue, à des enquêtes approfondies, et à une tolérance zéro en matière de conflits d’intérêts et d’ingérences étrangères.

Aucune accusation nominative n’a été formulée à ce stade, mais la tonalité du propos laisse peu de doute sur l’intention politique : si des faits sont établis, des poursuites devront suivre.

Un débat appelé à s’intensifier

Dans un climat politique déjà marqué par les fractures internes, la question des influences étrangères pourrait rapidement devenir un nouvel axe de confrontation majeure. Les propos de Smotrich, très relayés, risquent d’alimenter les débats parlementaires et médiatiques dans les semaines à venir, voire d’ouvrir la voie à des initiatives législatives ou judiciaires.

Alain SAYADA

Rédacteur en Chef d’Israel Actualités

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