Le Hezbollah face à l’omniprésence du Mossad

Un membre du Hezbollah révèle : « Israël en sait plus sur nous que nous-mêmes. »

Un membre du Hezbollah a affirmé que 70 % de ses membres travaillent en réalité avec Israël : « Israël connaît le nom de chaque enfant ici, de son père et de sa sœur. Nous n’avons pas été en mesure de protéger nos foyers, nos terres, ni la Palestine. » L’ampleur de l’infiltration des services de renseignement israéliens au sein de l’organisation et le sentiment d’être pris au piège : un témoignage rare.

La campagne prolongée au Liban a laissé le Hezbollah exsangue, tant sur le plan opérationnel que moral. Face à la dévastation, à l’aggravation de la crise économique et aux dissensions au sein de sa direction, des voix exprimant désillusion et frustration commencent à se faire entendre. Dans un entretien rare et exceptionnel accordé à Ehud Hamo sur « News 12 », un militant du Hezbollah révèle l’ampleur de la crise, le sentiment de persécution et une volonté surprenante de changer l’ordre mondial.

« S’ils nous retirent nos armes et nous rendent nos foyers et nos terres, je pense, en ce qui me concerne, que c’est ce qu’il faut faire », a déclaré un membre du Hezbollah au cours de la conversation.

Il a poursuivi en disant : « Nous détenons ces armes pour protéger notre foyer et notre terre, et au final, nous n’avons pas réussi à les protéger, ni la Palestine. Alors pourquoi ai-je besoin de ces armes ? Pourquoi ai-je besoin d’armes qui m’ont condamné à vivre dans la faim ? Si l’on me permet de vivre une vie normale et digne, chez moi, sur ma terre, avec ma famille, et que nous retrouvons la vie que nous avions avant la guerre, alors je suis prêt à ce qu’on nous retire nos armes. »

Interrogé sur la fréquence de cette opinion au sein de l’organisation, il a répondu : « 60 % des militants partagent cet avis. Lorsque je rencontre des amis, je constate que nous sommes tous du même avis. Nous ne pouvons pas le dire publiquement, mais c’est ce que nous pensons vraiment. À quoi nous ont servi ces armes ? »

Au cours de l’entretien, le militant n’a pas caché son admiration pour les capacités de renseignement et technologiques d’Israël : « Il s’avère qu’Israël est bien plus fort que nous. Que ce soit en matière de technologie, de volonté ou de créativité, nous sommes loin derrière. De notre point de vue, la paix avec Israël n’est pas chose facile ; nombre de nos proches ont été tués, mais il semble que le gouvernement libanais s’oriente dans cette direction. »

Il a également évoqué la direction actuelle, soulignant l’énorme différence entre Nasrallah et son successeur, Naïm Qassem : « Nous ne le comprenons pas. Si Nasrallah était resté en vie, la situation serait aujourd’hui complètement différente. »

Le point culminant de l’interview fut atteint lorsque le terroriste décrivit le niveau d’infiltration israélienne au sein de l’organisation : « Nous craignons qu’Israël ne nous élimine à tout moment. Il s’avère que 70 % des membres du Hezbollah travaillent avec Israël. Ils connaissent le nom de chaque enfant de notre pays, de son père et de sa sœur. Israël en sait plus sur nous que nous-mêmes. Jusqu’à présent, nous n’avions pas compris comment ils avaient pu nous infiltrer de cette manière. »

Finalement, il a révélé le climat de paranoïa qui règne au sein des unités : « Nous souffrons d’un manque criant de renseignements. Je soupçonne que certains hauts gradés soient des agents doubles, mais je n’en sais rien. La situation est telle que nous attendons chaque jour qu’Avichai (le porte-parole de Tsahal en arabe) prenne la parole pour savoir ce que nous devons faire. »

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