Tempête politique suite au vote du président de la Knesset, Amir Ohana, en faveur d’un projet de loi de l’opposition sur le mariage civil. Goldknopf : « Il a porté atteinte à l’alliance historique entre le Likoud et les orthodoxes ». Deguel HaTora attaque : « L’erreur de l’avoir soutenu pour le poste de président ne se répétera pas ». Shas : « Ohana n’est pas digne de sa fonction ».
JDN – Baruch Shapira
Une tempête politique a éclaté suite au vote du président de la Knesset, Amir Ohana, en faveur d’une proposition de loi sur le mariage civil déposée par l’opposition. Pour les partis orthodoxes, ce geste constitue le franchissement d’une ligne rouge et une violation flagrante des accords de coalition, au premier rang desquels figure le maintien du statu quo sur les questions liées à l’identité juive de l’État.
Le président de Judaïsme Unifié de la Tora (Yahadout HaTora), le ministre Yits’hak Goldknopf, a publié une réaction particulièrement virulente, accusant le gouvernement de rompre ses engagements envers le secteur orthodoxe. Selon lui : « Le gouvernement d’Israël dirigé par Biniyamin Netanyahu continue de violer l’ensemble des accords et des ententes. Aujourd’hui, le président de la Knesset, Amir Ohana, a renchéri en votant pour une loi qui est une violation grossière de nos valeurs sacrées — à l’encontre de l’alliance historique entre le Likoud et les partis religieux, basée sur la préservation de la tradition d’Israël. »
Le parti Deguel HaTorah a déclaré : « Amir Ohana a commis un acte inacceptable. Il s’agit d’un grave abus de confiance et d’un écart manifeste par rapport aux accords sur lesquels repose la coalition. » Selon le parti, le soutien à cette loi — de la part du président de la Knesset lui-même — est perçu comme un précédent dangereux et une atteinte directe aux principes fondamentaux du partenariat gouvernemental. Deguel HaTorah a ajouté : « L’erreur commise lorsque nous avons accédé à la demande du Likoud de soutenir l’élection d’Ohana à la présidence de la Knesset ne se reproduira pas. » Cette déclaration est perçue comme une menace politique implicite concernant les votes futurs.
Le mouvement Shas exprime également une vive protestation contre ce vote qui, selon lui, porte atteinte à l’institution du mariage. Le parti affirme : « Il s’agit d’une loi qui constitue une brèche grave, risquant d’ébranler les fondements de l’identité du pays. Le fait que le président de la Knesset vote avec l’opposition sur une question aussi sensible est une provocation sérieuse qui prouve qu’il n’est pas digne de sa fonction au sein du camp conservateur. »
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