Le gouvernement français peine à faire approuver un budget d’État définitif, ce qui a conduit le Premier ministre et le ministre des Finances à proclamer un « budget d’urgence temporaire ». Cette démarche vise à empêcher l’effondrement des services de l’État lors du passage à la nouvelle année.
Ma’ariv – Eli Leon
La crise politique persistante en France autour de l’approbation du budget de l’État pour 2026 a atteint un nouveau sommet au cours des dernières 24 heures. L’Assemblée nationale à Paris a approuvé hier soir (mardi) une législation exceptionnelle de « budget d’urgence » temporaire. Cette mesure, destinée à éviter l’arrêt des services publics au 1er janvier, a été prise après l’échec des négociations entre les groupes parlementaires sur le budget complet au sein des commissions, en raison de profonds désaccords sur les coupes budgétaires et la fiscalité.
Selon les rapports, cette loi spéciale permettra au gouvernement de continuer à percevoir les impôts et à verser les salaires des fonctionnaires durant le mois de janvier, évitant ainsi le scénario catastrophe d’une paralysie financière. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu (notre photo), entré en fonction en septembre dernier après la chute du gouvernement de François Bayrou, a choisi une tactique différente de ses prédécesseurs. Il a évité de recourir à l’article controversé 49.3 de la Constitution, le dispositif même qui avait entraîné la chute du gouvernement de Michel Barnier exactement un an plus tôt, en décembre 2024. À la place, Lecornu a mené des négociations intensives et a conclu un accord avec le Parti Socialiste, qui a accepté de permettre cette démarche en échange du gel de certaines réformes des retraites.
Au cours des débats, le ministre des Finances, Roland Lescure, a qualifié cette législation de « roue de secours d’urgence ». Il a averti, selon des propos cités par Reuters, qu’un recours prolongé à cette mesure pourrait affaiblir l’économie. Toutefois, le Premier ministre Lecornu a tenté d’afficher un optimisme prudent, notant que le déficit public s’est stabilisé à la fin de l’année 2025 à 5,4 % du PIB. Bien que ce chiffre soit encore supérieur aux objectifs de l’Union européenne, il est meilleur que les prévisions initiales. « C’est une base solide qui nous donne une marge de manœuvre », a déclaré Lecornu.
À l’inverse, l’opposition a vivement attaqué le gouvernement. Des figures de l’extrême droite ont qualifié ce budget temporaire de « pansement sur une plaie béante », affirmant que la situation témoigne d’une faiblesse structurelle. Les experts préviennent que cette législation temporaire ne remplace pas une solution stable. Les regards se tournent désormais vers le mois de janvier, où les discussions reprendront pour tenter de dégager une majorité autour du programme économique complet et rassurer les marchés.
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