La ligne rouge d’Israël face à l’enracinement continu de la Turquie en Syrie
Jérusalem clarifie la situation: l’implication d’Ankara, les tentatives iraniennes d’influence et le trafic d’armes sont examinés de près. Tsahal se prépare à une intervention rapide si les lignes rouges définies sont franchies : « Certaines armes constituent une ligne rouge et n’atteindront pas la Syrie, d’aucune origine. » Source sécuritaire auprès de N12 : « La charia ne nous achètera pas. »
Nitzan Shapira
Un an après la chute du régime d’Assad, Israël examine avec prudence la nouvelle réalité en Syrie : les efforts du régime pour endiguer le trafic d’armes vers le Hezbollah, l’implication croissante de la Turquie , les tentatives d’influence de l’Iran et la radicalisation grandissante du discours public à l’égard d’Israël composent un tableau complexe. À Jérusalem, on refuse de se laisser impressionner par les déclarations publiques, on insiste sur des lignes rouges claires et on affirme sans ambages : ce sont les actes, et non les paroles, qui comptent.
Le commandant de l’armée turque Selçuk Bayirkoğlu lors d’une visite officielle des dirigeants militaires d’Ankara à Damas
La Turquie renforce sa présence
Ankara s’efforce d’établir un statut régional , d’influencer Damas et de transférer des armes.
Il s’agit principalement de moyens permettant à l’armée syrienne une mobilité rapide, ainsi que d’armes qui ne sont pas actuellement perçues comme une menace directe pour Tsahal.
Israël est conscient de l’implication turque en Syrie.
Al-Julani et Erdogan au sommet de l’OTAN à Washington en 2024 | Photo : AP
La ligne rouge d’Israël
Les instances de défense insistent : il existe une arme qui constitue une ligne rouge et qui n’atteindra pas la Syrie, d’aucune origine.
Identifier une telle tendance entraînerait une action militaire.
La banque cible en Syrie est régulièrement mise à jour afin de permettre un déploiement rapide, si nécessaire.
Activités de la 55e brigade de réserve Fer de lance dans le sud de la Syrie le mois dernier | Photo : Porte-parole de Tsahal
L’Iran n’a pas renoncé à la Syrie.
Selon l’analyse israélienne : l’Iran n’a pas abandonné le terrain syrien et continue d’essayer d’y opérer.
Aucune présence significative n’a été identifiée dans la zone, mais la surveillance se poursuit.
Hier, des documents ont été publiés concernant un réseau de tunnels découvert à la frontière syro-irakienne et construit par des milices pro-iraniennes.
La lutte contre la contrebande au Liban
Le régime syrien lutte contre le trafic d’armes à la frontière libanaise et tente de faire croire que les routes du Hezbollah sont endommagées.
En pratique, la contrebande n’a pas été complètement éradiquée.
En Israël, on ignore précisément ce qui continue d’affluer, et l’hypothèse de travail est que la Syrie sert toujours de plateforme au renforcement du Hezbollah.
L’état de la rue syrienne?
Lors des marches commémorant la chute du régime d’Assad, des slogans hostiles à Israël et à sa représentation comme ennemi ont été scandés.
Le constat : Il existe de bonnes raisons de croire que le régime de la charia présente une image modérée, mais agit tout autrement.
La sympathie initiale, et pas seulement chez les Druzes, s’érode et diminue.
JForum.fr avec N12 www.mako.co.il
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